Les organisations professionnelles de la presse mauritanienne vont-elles prendre exemple de leurs homologues sénégalais. ? Ces derniers regroupés au sein du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal Synpics, viennent de signer un texte demandant à tous les organisateurs d’évènements de ne plus verser de « perdiems » aux journalistes lors de leur déplacement pour un point presse ou un reportage.
Ces organisations qui viennent de couper l’herbe sous le pied de nombreux journalistes se déclarent être ulcérées par cette pratique malsaine qui consiste à verser des gratifications (per diem ou primes de transport) aux journalistes et assimilés sur les lieux de reportages.
Selon le Synpics, cette pratique discrédite le métier de journaliste et ouvre la voie au gain facile, car elle favorise la prolifération de certains individus qui se font passer pour des journalistes, faisant de ces gratifications leur principale occupation.
Le Synpics a condamné cette forme de corruption qui contribue selon favorise « une manipulation de l’information.» Pour la combattre, le Syndicat des journalistes sénégalais invite instamment toutes les structures publiques comme privées, organisatrices d’évènements, à mettre fin définitivement à cette très mauvaise habitude et suggèrent même de dénoncer toute personne qui se mettrait à leur exiger des gratifications.
Dans un pays (Mauritanie) où l’aide à la presse est inexistante et où les journalistes ont de mauvais salaires voire même ne sont pas payés ; imposer ce bras de fer serai une chose normale pour le respect de l’éthique et de la déontologie, mais restera à coup sûr une utopie.
Les journalistes mauritaniens sont confrontés à plusieurs difficultés. Selon leurs employeurs, cette situation est due à l’absence de réponses à leurs doléances (aide à la presse, insertions publicitaires)
En plus des salaires bas ou inexistants, le journaliste mauritanien est confronté à d’autres problèmes comme le transport. Beaucoup de rédactions n’assurent pas d’indemnités de transports à leurs journalistes.
Sans contrat de travail avec toutes les garanties, il serait difficile de dire aux journalistes de renoncer aux « enveloppes » qu’on leur tend après certaines cérémonies.
Dialtabé
Source : Le Quotidien de Nouakchott le 26/09/2010