A la lecture des CV des membres du gouvernement mauritanien, il apparaît que 12 des 29 ministres et le Premier ministre, parlent au moins trois langues (Arabe, Français et Anglais). Sur les CV de certains ministres, la rubrique langues n’est pas remplie. Mais au vu des discours prononcés ici et là, on peut affirmer que les membres du gouvernement sont, a presque 100%, bilingues (Arabe Français).
Le premier ministre, les ministres des Finances, de l’Enseignement secondaire et supérieur, de l’Enseignement fondamental, des Pêches, du Commerce…sont tous trilingues (Arabe, Français et anglais).
Au sein du gouvernement, la palme du nombre de langues parlées revient au ministre de l’énergie et du pétrole. Wane Ibrahima Lamine parle et écrit l’Anglais, le Français, le Russe, L’Arabe et le Poular. Il est suivi du ministre de la Communication et des relations avec le parlement. Maitre Hamdi Ould Mahjoub a pour langues de travail le Français et l’Arabe, et langues parlées, l’espagnol et l’Anglais.
Et le président de la République, quelles langues parlent-ils ? Mohamed Ould Abdel Aziz fait ses discours en arabe et en Français. Il parlerait Wolof.
En Mauritanie, y a-t-il une loi non écrite exigeant le bilinguisme pour être ministre, Premier ministre ou Président de la République ? Visiblement, oui. Ecoliers, collégiens et lycéens, vous êtes prévenus. Si vous voulez être à la tête de votre pays ou d’un département ministériel, mettez-vous à l’Arabe, à l’anglais et au Français. Pour plus de chances, ajoutez-y l’Allemand, le russe, l’Espagnol…
Khalilou Diagana
Source: Le Quotidien de Nouakchott