
Seneplus – Lors de son meeting au parking du stade Léopold Sédar Senghor ce samedi 8 novembre 2025, Ousmane Sonko a tenu à clarifier la situation concernant ses relations avec le président Bassirou Diomaye Faye. Le leader du Pastef a d’emblée posé les bases : pas de fissures sur la ligne politique du parti.
Face à des milliers de partisans, Sonko a reconnu l’existence de difficultés dans ses rapports avec Bassirou Diomaye Faye. « Une dissension ne viendra pas de moi, et je le pense, elle ne viendra pas de lui non plus », a-t-il déclaré, soulignant que les deux hommes conservent leurs divergences d’opinions sur certaines questions. Le Premier ministre a notamment rappelé avoir évoqué sa candidature lors du congrès de Pastef : « J’ai parlé de nos points communs et ceux de désaccord. Et lui aussi en a parlé quand il m’a nommé Premier ministre ».
Le président du Pastef a profité de ce rassemblement pour aborder plusieurs dossiers sensibles, dont la dette laissée par l’ancien régime. Devant ses militants, Ousmane Sonko n’a pas manqué de souligner l’impact de la dette cachée laissée par le régime de Macky Sall sur la croissance du PIB. « Il faut régler le problème de toute urgence », a-t-il martelé.
Le leader de Pastef a ensuite dévoilé un constat troublant : « Après notre prise de pouvoir, l’État des lieux a montré que le régime précédent n’avait pas dit la vérité aux Sénégalais, avec notamment des dettes cachées colossales ». Selon lui, le régime précédent est coupable de fraude et de trahison, car il a délibérément dissimulé une dette bien plus importante que celle annoncée publiquement.
Concernant les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI), Sonko a révélé que les discussions ont été difficiles. « Les responsables du FMI nous ont reproché une restructuration de la dette, ce qui n’est absolument pas vrai. C’est-à-dire que le Sénégal ne peut plus payer sa dette, et ce serait un pays en quasi-faillite », a-t-il expliqué, avant d’ajouter que le refus de toute restructuration condamnerait le pays à l’humiliation et à la perte de sa dignité.
Le Premier ministre a également détaillé les efforts du gouvernement pour combler le gap fiscal. Ousmane Sonko assure que l’exécutif tente de régler le problème de toute urgence, notamment en mobilisant davantage les taxes sur l’alcool, le tabac et autres produits, avec un objectif ambitieux de 10 000 milliards de francs CFA sur trois ans.
Concernant les alternatives, le leader du Pastef a évoqué la possibilité de mobiliser les impôts tout en acceptant de vivre dans un pays de dignité et de fierté, plutôt que de céder à la pression de la restructuration de la dette.
Source : Seneplus – (Le 08 novembre 2025)
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com



