Saisie de mono filaments à Ndiago : Les pêcheurs locaux tirent sur la sonnette d’alarme

(Image d'archives. Crédit photo : anonyme)

Une importante quantité de mono filaments a été saisie le mardi 08 mai au large des côtes de Ndiago.

Cette opération, qui a été menée par l’union des coopératives le « Mool » en collaboration avec la DSPCM, s’est déroulée à 20 km des côtes de Ndiago. Son objectif, était de lutter contre l’utilisation du mono filament dans les eaux territoriales.

Après Nouakchott et Nouadhibou, l’Union des coopératives « le Mool « a fait une sortie remarquable dans le village des pêcheurs de Ndiago le mardi 08 mai, où une importante quantité de mono-filaments a été saisie au large des côtes. Cette opération qui s’est déroulée en collaboration avec les populations locales et les éléments de la Délégation de Surveillance des Pêches et du Contrôle Maritime (DSPCM) de Ndiago a permis aussi d’arraisonner deux embarcations mauritaniennes qui utilisaient le mono-filament. Pris en flagrant délit, les deux capitaines ont été remis à la gendarmerie et leurs moteurs, confisqués par la DSPCM. Estimés à une longueur de 10 km, les filets saisis ont été incinérés sur place.
Selon Yali Ndiaye, président de l’Union des coopératives « le Mool », cette journée marque une étape importante, dans le combat que mène son association, pour éradiquer le mono filament dans les eaux territoriales. Saluant le soutien du chef de poste de contrôle de la DSPCM de Ndiago, Mohamed Lemine et de son adjoint Mohamed Saloum qui a dirigé l’opération, le président de l’union des coopératives le « Mool » s’est néanmoins insurgé du travail, des postes de contrôle 140, Goué 6 et PK 65 de la DSPCM, qui selon lui, ne jouent pas pleinement leur rôle, d’avant-gardistes. Il a rappelé que son association compte plus de 2000 pêcheurs, tous membres du FLPA et dont l’objectif premier est de lutter contre l’utilisation du mono filament dans nos côtes.
Afin de mieux préserver les ressources halieutiques du pays, l’union des coopératives le « mool » mène depuis 2010, des opérations de sensibilisation auprès des pêcheurs locaux, sur les méfaits du mono filament. Ce qui a permis depuis lors, la destruction de plus d’un millier de mono filaments
Le 20 novembre 2011, plus de 300 pêcheurs artisanaux, membres de la Fédération Libre de la Pêche Artisanale (FLPA) avaient tenu un sit-in devant les grilles du palais présidentiel pour demander l’intervention du Président de la République. Ils étaient membres de l’Union des coopératives « le Mool » et du coopérative « Takku Liguey », deux associations, affiliées à la FLPA
Dans leur lettre de doléances, les pêcheurs réclamaient une meilleure gestion des ressources halieutiques, par l’arrêt de l’importation du mono-filament, son utilisation et sa vente dans les magasins et la construction du nouveau port de pêche à Ndiago.
Les pêcheurs demandaient aussi la sécurité sur la plage et dans les eaux maritimes, l’autorisation d’importer du matériel de pêche, la sécurité sur la plage et dans les eaux maritimes, la possibilité de réparer librement les embarcations endommagées, l’implication des pêcheurs dans la gestion des affaires liées à leur profession et l’élargissement de la zone de débarquement réservée à leurs embarcations.
Outre cette opération de sensibilisation, Yali N’diaye a déclaré que son association a investit depuis le début de l’année, des sommes énormes pour nettoyer la plage des pêcheurs. Ce qui a permis selon lui, de dégager plus d’une centaine de vieux pirogues qui rendaient difficile l’accès de la mer aux pêcheurs. Selon lui, ce travail titanesque a été rendu possible grâce au fonds propre de l’Union des coopératives le Mool qui n’a reçu aucun soutien du ministère de tutelle, ni de la Direction de la pêche pour mener à bien ces travaux.

 

Dialtabé

Pêche en Guinée: Compensation chinoise
Dans le cadre de leur accord de pêche, la Chine offre une compensation ‘pour les dommages que les chalutiers chinois infligent aux pêcheurs artisans guinéens’
Plusieurs articles publiés dans la presse guinéenne ce dernier mois indiquent que, dans le cadre de l’accord de pêche entre la Guinée et la Chine, qui permet à (au moins) 30 chalutiers chinois de pêcher dans les zones de pêche où sont également actifs les pêcheurs artisans, des dirigeants de l’Union nationale des pêcheurs artisans de Guinée ont reçu des fonds de compensation. Un pêcheur, représentant les jeunes pêcheurs artisans, souligne dans une interview que chaque semestre, la Chine offre 150.000 USdollars, comme compensation pour les dommages que les chalutiers chinois infligent aux pêcheurs artisans.
Le mois dernier, à l’occasion de l’ouverture de ‘l’hopital chinois’ de Kamsar, ce montant a été remis publiquement par le Ministre à un dirigeant de l’Union nationale des pêcheurs artisans de Guinée. Cela a suscité colère et questions chez les jeunes pêcheurs, qui ne bénéficient pas de ces fonds. Les pêcheurs interviewés dénoncent également l’intervention des autorités dans la nomination des dirigeants de l’Union nationale des pêcheurs artisans. Les articles de presse rapportent que les dirigeants de cette organisation impliqués dans la réception de cette compensation ont été arrêtés pour détournement de ces fonds, mais rapidement mis en liberté sur intervention des autorités.

(Via Cta)

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 13/05/2012

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