
Deutsche Welle – Après une première réaction plutôt conciliante, Madrid disant « regretter » la décision algérienne tout en rappelant la relation « spéciale » qui unit les deux pays, le ministre espagnol des Affaires étrangères a durci le ton ce jeudi (09.06).
José Manuel Albares Bueno a promis une réponse « constructive » mais également « ferme dans la défense des intérêts de l’Espagne et des entreprises espagnoles ».
Car dans la foulée de la suspension par Alger de ce traité de coopération et de bon voisinage qui lie les deux pays depuis une vingtaine d’années, les banques algériennes ont annoncé des restrictions sur les transactions avec l’Espagne.
Livraisons de gaz
On ne connaît pas les détails et conséquences de cette annonce des banques, mais Madrid craint notamment pour son approvisionnement en gaz, qui dépend à 40% des livraisons algériennes.
La présidence algérienne a promis de ne pas fermer le robinet. Dans le même temps, il y a quelques semaines à peine, Alger a commencé à remettre en question le contrat de fourniture de gaz qui le lie à l’Espagne.

Le froid règne entre les deux pays depuis la volte-face de Madrid sur le dossier du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole que se disputent depuis des décennies le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario soutenus par l’Algérie.
Le 18 mars dernier, après un an d’une grave crise diplomatique entre Madrid et Rabat, l’Espagne avait ainsi annoncé publiquement son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc à l’Onu pour résoudre le conflit du Sahara occidental.
Immigration illégale
Depuis, on assiste donc à un emballement. Fin mars, le secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères avait prévenu qu’il était « clair que l’Algérie va revoir tous ses accords avec l’Espagne dans tous les domaines ».
Marco Wolter
Source : Deutsche Welle (Allemagne)
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