– C’était écrit. Préféré à Lucas Chevalier pour garder les cages parisiennes en finale de Coupe intercontinentale, Matvey Safonov a été à la hauteur de la confiance de son entraîneur. Mercredi 17 décembre, le gardien russe plus habitué au costume de remplaçant s’est paré d’habits de lumière, lors de la séance de tirs au but. Avec quatre arrêts (sur cinq tirs), il a permis au Paris Saint-Germain (PSG) de remporter son sixième trophée de la saison face à Flamengo (1-1, t.a.b 2-1) à l’issue d’une finale longtemps inaboutie et indécise.
Après la Ligue 1, la Coupe de France, la Ligue des champions, le Trophée des champions et la Supercoupe d’Europe, les Parisiens ont donc remporté sans briller la Coupe intercontinentale. Avec ce sixième trophée, le PSG devient la deuxième équipe européenne à remporter six titres sur une même année civile, après le FC Barcelone de Pep Guardiola, en 2009.
Acquis dans la banlieue de Doha (Qatar), ce nouveau trophée permet aux joueurs de Luis Enrique de « marquer l’histoire », comme l’espérait l’entraîneur du PSG. Seule la nouvelle Coupe du monde des clubs, où les Parisiens se sont inclinés en finale face à Chelsea (0-3), a empêché l’hégémonie totale du club de la capitale sur la planète football.
Le contenu de cette finale ne restera pas dans les mémoires. Les Parisiens avaient bien débuté, imposant d’entrée leur rythme à l’équipe carioca. Fabian Ruiz avait même rapidement ouvert la marque à la suite d’une sortie hasardeuse du gardien Agustin Rossi, mais le but a été annulé car le ballon était sorti au préalable. Le jeu est alors devenu haché, par les multiples fautes des joueurs de Filipe Luis. Les coéquipiers de Marquinhos ont davantage subi, avant d’ouvrir la marque par Khvicha Kvaratskhelia, à la réception d’une passe millimétrée de Désiré Doué (1-0, 38e).
Safonov, invité surprise
Moins actifs au retour des vestiaires, et semblant marquer le coup physiquement d’une année éprouvante – ils disputaient à Doha leur 66e match de l’année civile –, les Parisiens ont vu Flamengo égaliser à la suite d’une faute dans la surface de leur capitaine, Marquinhos. De son habituel saut de cabri, Jorginho transformait le penalty et relançait la finale (1-1, 62e). Paris a alors poussé, notamment grâce à son Ballon d’or, Ousmane Dembélé, qui ne fut pas loin d’offrir le titre dans le temps additionnel. Mais l’international français a vu son tir contré par… Marquinhos, monté aux avant-postes.
En prolongation, aucune des deux équipes n’est parvenue à faire pencher la balance en son sens, en dépit de plusieurs occasions parisiennes. Et la séance de tirs au but les a départagés. Malgré les tirs manqués d’Ousmane Dembélé (au-dessus) et de Bradley Barcola (arrêté), les hommes de Luis Enrique ont fini par triompher, portés par un intenable Matvey Safonov.
Le Russe est l’invité surprise. Après le départ de Gianluigi Donnarumma à Manchester City, l’été dernier, le scénario semblait déjà écrit : son successeur désigné et incontestable devait être Lucas Chevalier, recruté à Lille, début août. Choisi par Luis Enrique, notamment pour la qualité de son jeu au pied, l’international français de 24 ans n’a pas réalisé les débuts qu’il espérait au PSG.
Vers une guerre des goals ?
Auteur de plusieurs prestations décevantes, puis touché à la cheville, il y a trois semaines, il a laissé sa place à son remplaçant. Finalement remis de sa blessure, Lucas Chevalier a vu Luis Enrique lui préférer Safonov mercredi. La performance de l’ex-portier de Krasnodar, âgé de 26 ans, laisse entrevoir un changement de hiérarchie dans les buts du PSG. Comme si une nouvelle guerre des goals était en train de prendre forme au sein du club de la capitale, après la concurrence entre Keylor Navas et Gianluigi Donnarumma, ces dernières années.
S’ils ont peiné en début de saison, à cause de nombreuses blessures – dont celles d’Ousmane Dembélé ou Achraf Hakimi –, les Parisiens terminent l’année sur un ultime trophée. Le PSG devient le premier club français vainqueur de la Coupe intercontinentale. « Il va falloir continuer comme ça parce que ce n’est que le début de la saison, la plus grosse partie arrive », a insisté Warren Zaïre-Emery, mercredi soir sur BeIN Sports. Comme s’ils n’étaient jamais rassasiés, les champions d’Europe se projettent vers le printemps. Avec l’ambition de défendre leurs nombreux titres.
– (Le 17 décembre 2025)
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