Presse/Afrique de l’Ouest : Justice, souveraineté, sécurité, société

Agence de Presse Africaine – Dakar à Niamey, de Ouagadougou à Accra, l’actualité ouest-africaine de ce lundi est marquée par des débats judiciaires sensibles, l’affirmation du projet souverainiste de l’AES, des opérations sécuritaires majeures, mais aussi des faits de société qui agitent l’opinion publique, illustrant les multiples lignes de fracture et de recomposition à l’œuvre dans la région.

Au Sénégal, Seneweb revient sur la possible réouverture du dossier de diffamation opposant le Premier ministre Ousmane Sonko à l’ancien ministre Mame Mbaye Niang, évoquée par la ministre de la Justice Yassine Fall lors du vote du budget de son département à l’Assemblée nationale. Dans un entretien accordé à Sud Quotidien, Me El Amath Thiam, président de « Justice sans Frontière », détaille les mécanismes juridiques stricts encadrant une éventuelle révision du procès, soulignant qu’elle ne peut être engagée que sur la base d’un fait nouveau et exclusivement à l’initiative du ministre de la Justice. L’avocat met en garde contre le caractère à double tranchant de la procédure : une réhabilitation politique et judiciaire en cas de succès, mais un verrouillage définitif de la condamnation en cas de rejet, sans oublier les conséquences civiles pour Mame Mbaye Niang et les interrogations liées à l’application de la loi d’amnistie adoptée en 2024.

Dans le Sahel, Maliweb consacre une analyse de fond à la recomposition stratégique de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), à la veille d’un sommet décisif des chefs d’État. Sécurité, économie, diplomatie et souveraineté monétaire apparaissent comme les piliers d’un projet assumé de rupture avec les anciennes dépendances. Le média met en avant le bilan sécuritaire de 2025, marqué par la montée en puissance de la coopération militaire régionale, la diversification des partenariats stratégiques et l’institutionnalisation de forces locales, tout en soulignant les défis à venir pour 2026, notamment l’opérationnalisation de la future monnaie AES et de sa banque centrale, présentées comme des actes d’émancipation majeurs mais risqués.

Cette dynamique sécuritaire trouve un écho concret au Burkina Faso, où Burkina24 rapporte la neutralisation de Tall Boureima, alias Abdoul Barly, figure clé des réseaux terroristes dans le nord du pays. Menée par les Forces spéciales dans le cadre de l’opération « Wonr Bèba », l’intervention, fondée sur des renseignements précis, est présentée par le commandement militaire comme un tournant stratégique dans la lutte contre le terrorisme, réaffirmant la détermination des autorités à restaurer durablement la sécurité nationale.

Au Niger, l’Agence nigérienne de presse (ANP) met en lumière les travaux de la troisième réunion des experts du commerce, de l’industrie et du secteur privé de l’AES, clôturée dimanche à Niamey. Les autorités soulignent que les recommandations issues de ces échanges serviront de base aux décisions des ministres de la Confédération, réunis ce lundi 15 décembre, dans un contexte de recherche de cohérence économique et d’intégration régionale renforcée.

En Guinée, Africaguinee s’intéresse à la situation politique et humaine d’Aliou Bah, président du MoDeL, détenu depuis près d’un an. Dans un entretien exclusif, son vice-président Abdoulaye Amie Soumah évoque l’impact de cette incarcération sur le parti, l’état de santé moral et physique du leader politique, ainsi que l’absence de consigne de vote du MoDeL à l’approche de la présidentielle, dénonçant un empêchement politique jugé préjudiciable au débat démocratique.

En Côte d’Ivoire, Abidjan.net rapporte un fait divers ayant suscité une vive émotion : la profanation de la tombe de Nadiya Sabeh, épouse de l’artiste Ariel Sheney, au cimetière municipal de Williamsville. Un suspect a été interpellé par la police, tandis qu’une enquête est en cours pour faire la lumière sur cet acte survenu quelques jours seulement après l’inhumation.

Enfin, au Ghana, Pulse Ghana revient sur l’arrestation très médiatisée de l’influenceur Abu Trica, poursuivi dans une vaste affaire présumée d’escroquerie sentimentale de plusieurs millions de dollars visant des personnes âgées aux États-Unis. La diffusion virale de la vidéo de son interrogatoire, où il peine à expliquer la source de ses revenus, alimente un débat national sur la cybercriminalité, l’usage de l’intelligence artificielle dans les fraudes et la coopération judiciaire internationale, alors que l’intéressé risque une extradition vers les États-Unis.

 

 

 

 

 

 

Source : Agence de Presse Africaine (APA)

 

 

 

 

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