
Agence de Presse Africaine – Entre drames humains, mémoires politiques, réformes sociales et crispations diplomatiques, l’actualité ouest-africaine de ce vendredi 26 décembre se fait dense et contrastée. Tour d’horizon des faits marquants rapportés par les médias de la région.
L’émotion est vive au Sénégal après le chavirement d’une pirogue transportant près de 200 migrants au large de Ngazobil, dans la commune de Joal. Selon Seneweb, qui cite L’Observateur, le bilan provisoire fait état d’au moins 12 morts, 31 rescapés et plus d’une centaine de disparus, dont des enfants. Partis des îles du Saloum à destination de l’Espagne, des migrants sénégalais, gambiens, maliens et guinéens ont vu leur espoir basculer dans la tragédie. Le président Bassirou Diomaye Faye, en déplacement en Casamance, a exprimé sa compassion et réaffirmé la volonté de l’État de s’attaquer aux causes profondes de l’émigration irrégulière.
Plus à l’est, le Mali se souvient. Bamada.net, relayant Jeune Afrique, revient sur la disparition de Soumaïla Cissé, décédé du Covid-19 le 25 décembre 2020, quelques mois après sa libération de captivité jihadiste. Dans un témoignage intime, son fils aîné évoque la fragilité de ses derniers jours et l’héritage politique d’une figure majeure de l’opposition malienne, toujours présente dans la mémoire collective.
Au Burkina Faso, l’actualité se veut plus sociale. Burkina24 dresse un long reportage sur la baisse des coûts des soins médicaux dans les hôpitaux publics depuis mars 2024. Réduction drastique des tarifs d’examens lourds, suppression de la caution de 500 000 F CFA pour la dialyse : la réforme soulage des milliers de familles, même si les défis structurels persistent, notamment le manque de machines et de personnel. Sur le terrain, patients et soignants saluent une avancée qui transforme progressivement la santé d’un luxe en droit.
Sur le plan diplomatique, le ton se durcit au Niger. D’après l’ANP, Niamey a décidé d’interdire l’octroi de visas aux citoyens américains, invoquant le principe de réciprocité après le classement du Niger parmi les pays exclus du programme de visa américain. Une décision présentée comme un acte d’affirmation de la souveraineté nationale.
En Guinée, la priorité est sécuritaire. Africaguinée rapporte l’interdiction temporaire de la vente et de l’utilisation des feux d’artifice sur l’ensemble du territoire, du 24 décembre 2025 au 5 janvier 2026. Une mesure prise par le ministère de l’Administration du territoire pour prévenir les troubles à l’ordre public durant les fêtes de fin d’année.
Pendant ce temps, le sport continue de fédérer. Selon Abidjan.net, les Éléphants de Côte d’Ivoire, victorieux du Mozambique (1-0) pour leur entrée à la CAN Maroc 2025, ont repris l’entraînement à Marrakech. Tous les regards sont désormais tournés vers le choc attendu face au Cameroun, prévu le 28 décembre.
Au Bénin, l’heure est à la mobilisation politique. Banouto rapporte l’appel du président de la CENA, Sacca Lafia, à une campagne électorale apaisée à l’ouverture officielle de la course aux législatives et communales de 2026. Dialogue d’idées, rejet de la violence et responsabilité des médias figurent au cœur de son message.
Au Ghana, la lutte contre la corruption occupe le devant de la scène. Pulse Ghana dresse la liste des sept affaires judiciaires les plus médiatisées de 2025, impliquant d’anciens hauts responsables publics et des pertes de plusieurs millions de cedis. Un signal fort envoyé par les institutions judiciaires pour restaurer la confiance des citoyens.
Au Nigeria, la question sécuritaire reste brûlante. Le quotidien Punch rapporte la confirmation par Abuja de frappes aériennes américaines contre des cibles terroristes dans le nord-ouest du pays, en coopération avec les autorités nigérianes. Une réponse qui intervient après un attentat meurtrier à Maiduguri et qui relance le débat sur la souveraineté et la lutte antiterroriste.
Enfin, en Gambie, l’inquiétude est sociétale. Fatunetwork relaie l’alerte du député Modou Lamin B. Bah sur la banalisation des morts violentes et le silence qui entoure nombre d’affaires criminelles. Face à une justice jugée lente et peu visible, il plaide pour un renforcement des mécanismes de responsabilité afin d’éviter que l’impunité ne s’installe durablement.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com



