
Courrier Expat – Étudier loin de son pays nécessite réflexion et planification. Voici des recommandations pratiques publiées par la presse internationale pour ne rien oublier et poser les bases d’une expérience réussie.
1 – Partir. Tester sa capacité à affronter l’inconnu
De Bombay, The Times of India évoque les vertus souvent sous-estimées des études à l’étranger dans un monde professionnel de plus en plus globalisé, et souligne la manière dont l’expatriation universitaire dépasse de loin l’acquisition d’un simple diplôme.
Dès les premières lignes, le ton est donné : “Dans l’économie mondiale d’aujourd’hui, en constante évolution, un diplôme ne suffit plus à garantir la réussite professionnelle. Ce qui distingue véritablement les individus, c’est leur ouverture d’esprit internationale : la capacité à s’adapter à diverses cultures, à communiquer au-delà des frontières et à penser au-delà des contraintes géographiques.” Ce n’est donc plus seulement ce que l’on apprend, mais où et comment on l’apprend qui importe.
Vivre et étudier à l’étranger revient à faire l’expérience d’un monde qui ne fonctionne pas comme le sien, souligne le quotidien : un choc culturel, certes, mais aussi une école d’adaptation, voire de déconstruction des certitudes. À ce titre, l’expatriation étudiante est décrite comme un puissant levier d’autonomie, un moment clé dans la formation d’un individu capable d’évoluer “hors sol”. Loin d’un simple dépaysement, c’est un apprentissage actif de la différence.
Le journal insiste aussi sur la capacité à affronter l’inconnu. Apprendre à chercher un logement dans une langue étrangère, comprendre un système universitaire différent ou même simplement commander à manger dans une ville où l’on ne connaît personne sont autant de situations qui forgent le caractère.
The Times of India ne se limite pas à une lecture psychologique de l’expérience. Il rappelle aussi que cette mobilité universitaire s’accompagne d’un bénéfice stratégique sur le marché du travail international. En développant des compétences interculturelles, en maîtrisant d’autres langues et en se créant un réseau à l’échelle mondiale, les expatriés deviennent des profils recherchés. Ainsi, pour les jeunes, l’expatriation n’est plus une option exotique mais une étape essentielle vers une citoyenneté professionnelle transfrontalière.
2 – Choisir. À quoi s’attendre à la fac
Le grand quotidien anglophone du Bangladesh,The Daily Star, propose un tour d’horizon des différents systèmes universitaires pour guider les jeunes dans leur choix. Des conseils qui peuvent aussi être utiles pour des étudiants originaires d’autres pays comme la France.
États-Unis. “L’éducation est marquée par la souplesse et l’innovation”, écrit le quotidien, qui souligne que de plus en plus d’universités ne se contentent plus d’évaluer les candidats grâce aux tests comme le SAT et l’ACT.
Europe
Royaume-Uni. Pour postuler, les candidats doivent passer par le système de l’Ucas (University and Colleges Admissions Service). Les stages sont fréquents pendant les études.
Finlande. “L’accent est mis sur le bien-être des étudiants et l’apprentissage pratique plutôt que sur l’apprentissage par cœur”, explique le journal de Dacca.
Allemagne. L’intégration entre études et apprentissage professionnel est exemplaire grâce au système dual, qui permet aux élèves d’acquérir des compétences pratiques tout en suivant un enseignement académique.
Asie
Australie. “Le système éducatif australien encourage la pensée critique, le travail d’équipe et les compétences pratiques, de nombreux étudiants optant pour des cours d’enseignement et de formation professionnels.”
Japon. L’enseignement japonais est davantage fondé sur la rigueur et la discipline, avec un fort respect de l’autorité. La pression des examens est contrebalancée par des activités parascolaires.
Inde. En Inde, la compétition est intense, particulièrement lors des examens nationaux pour les filières d’ingénierie et de médecine.
Corée du Sud. “Le système éducatif sud-coréen est très compétitif, et les étudiants sont soumis à une pression énorme pour réussir leurs examens”, rappelle le Daily Star.
3 – S’installer. Inscription, assurance, logement… À préparer très en amont
La Frankfurter Allgemeine Zeitung insiste sur l’importance de bien préparer un séjour à l’étranger. Le quotidien rappelle que cette étape de transition, souvent choisie après le bac, peut être une expérience riche et formatrice, à la condition d’être pensée en amont. Pour que l’expérience soit réussie, il faut prendre le temps : plusieurs mois en général, voire un an, sont recommandés pour anticiper démarches, inscriptions et documents essentiels.
Les étudiants doivent aussi prendre en compte les coûts, parfois sous-estimés : “Aux frais de subsistance s’ajoutent les frais des agences, des vols, des cours de langue, des visas ou des assurances. En particulier lors de réservations par l’intermédiaire d’agences, il est recommandé de vérifier attentivement les prestations – et, si nécessaire, de renoncer à des offres inutiles, comme l’obtention du visa, qu’il vaut mieux demander soi-même.” À ces dépenses s’ajoutent souvent les frais de logement ou encore ceux liés à l’ouverture d’un compte bancaire local, autant d’éléments qui pèsent sur le budget et doivent être anticipés.
Enfin, le journal insiste sur les assurances et la recherche de logement, deux points cruciaux. “Pour les séjours hors d’Europe, une assurance maladie privée est indispensable, incluant idéalement un rapatriement en cas d’urgence. Une vigilance particulière est aussi recommandée lors de la recherche de logement : prix trop bas, absence de détails sur les charges, demandes de paiement anticipé ou de copies de documents d’identité peuvent être des indices d’arnaque.” À ces aspects s’ajoute la nécessité de gérer ses contrats dans son pays d’origine – logement, abonnements, assurances – afin d’éviter de mauvaises surprises à distance.
Source : Courrier Expat – (Le 16 octobre 2025)
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