Une des versions sur les événements de Kaédi circule cette fin de semaine sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’un témoignage accablant les autorités de Nouakchott d’un mauritanien de la diaspora américaine sur la fin tragique des quatre jeunes morts sous la torture et la soif.
Sanguott était sur les lieux à la compagnie de la gendarmerie de Kaédi après les arrestations de plus 30 personnes dont la plupart des jeunes et certains leaders de la campagne du candidat Biram Abeid à la suite de la manifestation contre les résultats de la CENI.
Dans sa version livrée sur les réseaux sociaux, les quatre jeunes sont morts sous la torture et la soif. Tous les rescapés de la petite chambre de la gendarmerie lui ont témoigné de leur entassement comme du bétail et de la violence des piétinements des policiers contre leur poitrines et leurs visages.
Le refus de leur donner à boire dans une période caniculaire et de leur soigner, a entraîné la mort de certains détenus dont les trois jeunes figurant dans la version officielle du ministre de l’Intérieur.
Il en conclut que la communauté peulh est en partie responsable de cette tragédie parce qu’à partir de Nouakchott certains responsables politiques téléphonaient le préfet pour le dénoncer comme meneur de la manifestation des jeunes.
Cette pratique courante de complicité avec le régime est une des conséquences de la désunion des négro-africains en Mauritanie.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 07 juillet 2024)
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