
Le pont de Rosso risque de ne pas être livré en 2026 en raison d’un avancement des travaux inférieur aux prévisions et de dossiers d’indemnisation encore non réglés notamment par le Sénégal.
C’est la situation économique difficile du nouveau régime sénégalais qui est pointée du doigt par les observateurs. Les travaux n’ont pas atteint le niveau prévu par le calendrier. Une commission mixte mauritano-sénégalaise a confirmé ce décalage lors d’une visite sur site. Le pont de Rosso, pourtant stratégique pour l’intégration régionale, montre que l’infrastructure seule ne suffit pas. La réussite dépend aussi de la gouvernance et de la capacité à anticiper les impacts sociaux. C’est en réalité le problème de ce genre de projet porté par deux pays. La défaillance du Sénégal impacte sur le délai de livraison prévu en 2026. Le manque d’indemnisation des populations sénégalaises freine tout avancement.
Cette incertitude fait peser des pressions accrues sur Dakar et Nouakchott pour respecter les engagements des bailleurs la Banque africaine de Développement (BAD et la banque européenne d’investissement (BEI) ainsi que les deux Etats et enfin des citoyens qui attendent surtout la réduction des traversées du fleuve Sénégal gagnant ainsi du temps pour joindre les deux capitales. Ce retard illustre les défis récurrents des grands projets transfrontaliers en Afrique.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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