
L’ancien premier ministre Ould Bilal prend les rênes du parti au pouvoir INSAF à la suite du congrès extraordinaire à Nouakchott. Ce retour sur la scène politique est considéré par les observateurs comme un signal de continuité et de loyauté envers le président Ghazouani.
En effet c’est la continuité de la politique de promotion de l’élite harratine, le cheval de bataille de Ould Ghazouani contre l’esclavage depuis 2019. Ensuite Ould Bilal a déjà fait ses preuves pendant quatre ans à la tête du gouvernement et montré sa loyauté envers le chef de l’Etat. C’est donc un retour d’un technocrate du Trarza, un des bastions électoraux de l’INSAF appelé cette fois-ci à jouer un rôle stratégique avant 2029.
Le nouveau patron du parti pourrait aider à restructurer profondément l’appareil politique notamment pour préparer le successeur de Ould Ghazouani. Il s’agit d’une réhabilitation qui devra préparer le renouvellement des instances du parti au prochain congrès national et donner un souffle nouveau au programme présidentiel. Mais ce retour peut être interprété comme un signe de faiblesse interne du parti obligé de rappeler une figure déjà utilisée sur nomination déguisée de Ould Ghazouani. C’est une stratégie du chef de l’exécutif pour masquer les tensions internes.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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