Mauritanie : novembre noir, les veufs et orphelins se souviennent des camps d’extermination d’Inal

Le massacre d’Inal, base militaire au Nord du pays où 28 soldats négro-africains mauritaniens furent pendus dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, est commémoré chaque année comme une page sombre de l’histoire du pays.

Cette date coïncide avec la fête de l’indépendance, mais pour beaucoup elle symbolise aussi le « passif humanitaire » que la Mauritanie peine encore à reconnaître officiellement. Les Mauritaniens vont commémorer ainsi le 28 novembre prochain, le massacre des 28 soldats entre le 27 et 28 septembre 1990. Ils furent pendus un à un sommairement par leur hiérarchie. Leur seul crime c’est d’être des peuls. Novembre noir pour les veufs et orphelins qui vont observer une journée de deuil. Après 35 ans, ils réclament toujours les corps pour de sépultures dignes.

La diaspora ne sera pas en reste avec un recueillement à Paris à la mémoire des victimes du génocidaire Ould Taya. Les manifestants demanderont vérité, justice et réconciliation nationale. Car commémorer le 28 septembre c’est refuser l’oubli. L’unité nationale ne peut se fonder sur le déni de justice. Inal est devenu plus qu’un symbole. C’est un rappel que l’indépendance doit être synonyme d’égalité et de dignité pour tous les Mauritaniens.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 17 novembre 2025)

 

 

 

Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page