
L’ancien candidat de l’opposition mauritanienne aux présidentielles de 2024 El Id est en train de se tirer une balle dans le pied en décrétant que « ceux qui dénoncent l’apartheid en Mauritanie ne devraient « faire partie d’aucune institution de l’État ».
C’est une fuite en avant pour une personnalité de l’opposition qui s’est présentée au suffrage des Mauritaniens avec la confiance de l’opposition démocratique. Cette déclaration est troublante au moment où une feuille de route de l’opposition est entre les mains du médiateur de la république pour le dialogue. Certes la Mauritanie ne peut pas être comparée à l’apartheid de l’Afrique du Sud mais l’existence d’un Etat raciste est un secret de polichinelle. Nier cette évidence en tant qu’opposant relève d’une cécité politique. C’est même une trahison autant changer de camp. Les nominations monocolores du chef de l’Etat dans l’armée et les forces de sécurité, dans les domaines de souveraineté, l’absence de commandement ou de poste de direction dans les banques, le commerce des négro-africains et harratines ne constituent pas de simples malentendus du régime de Ould Ghazouani mais des exclusions et des injustices sociales. L’ancien candidat et député ne l’ignore pas.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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