La solidarité régionale notamment avec le Mali, une volonté de répondre aux urgences locales en matière de développement et sécurité, et un discours offensif contre le tribalisme et la corruption, tels sont les principaux enseignements de la tournée que vient d’effectuer Ould Ghazouani dans le Hodh Chargui.
En clôturant sa visite à Djigueni par une offensive contre la corruption, le président Ould Ghazouani s’engage à aller jusqu’au bout de ce fléau qui gangrène l’administration. Et dans cette région, grand réservoir électoral, l’élargissement de la corruption aux pratiques sociales et environnementales, est au cœur de son message voire de sa stratégie nationale. Après six ans de gouvernance, les Mauritaniens n’y croient plus. Les 30 personnalités entre les mains de la justice constituent la partie émergée de l’iceberg. De même, les observateurs sont très sceptiques sur la lutte contre le tribalisme et le régionalisme, deux démons du passé qui minent la justice et au-delà l’Etat. Encore moins sur le rééquilibrage des priorités nationales en première ligne la décentralisation freinée par un pouvoir central qui ne veut pas lâcher. Cette visite de trois jours a permis également au chef de l’Etat de se positionner comme acteur de stabilité régionale, solidaire du Mali. La Mauritanie devra se préparer à accueillir plus de réfugiés à l’Est du pays.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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