
Depuis 2019, le président Ould Ghazouani dépense des milliards d’ouguiyas pour des festivals et détient le record de voyages à l’étranger alors qu’une partie du peuple manque d’eau, de nourriture et de services essentiels.
Ce paradoxe des priorités publiques revient à chaque festival des villes anciennes où des milliards d’ouguiyas sont dépensés, festivals considérés comme outil de diplomatie culturelle et de renforcement d’une unité nationale en trompe l’œil et enfin de promotion de l’image du pays. Mais dans un contexte où Ould Ghazouani n’arrive pas à lutter contre la corruption qui gangrène presque tous les secteurs et dans un pays où l’accès à l’eau reste difficile pour les zones rurales et même urbaines et où la pauvreté est visible partout et les infrastructures de base insuffisantes, ces dépenses apparaissent comme déconnectées des urgences sociales.
Cette méthode de gouvernance exacerbée par des faux semblants de Ould Ghazouani est considérée par les observateurs comme un choix de mise en scène plutôt qu’un choix social. Pour les Mauritaniens, ces dépenses sont vécues comme une provocation, un signe de déconnexion des élites, une preuve que la pauvreté n’est pas la priorité. Les milliards pour les festivals et la multiplication des voyages à l’étranger ne sont pas seulement un gaspillage, ils sont le symptôme d’un modèle de gestion publique qui ne met pas l’humain au centre.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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