Le retour volontaire de migrants en Mauritanie est en forte hausse par rapport à 2024, soient 2000 rapatriés entre janvier et octobre 2025 dont en majorité des Guinéens souvent des femmes et enfants, dont beaucoup sont non accompagnés ou séparés.
Ce chiffre est inquiétant et relance en même temps sur la scène internationale les conditions de vie précaires des migrants notamment subsahariens dans les centres d’accueil à Nouakchott. Ce sont l’insécurité, les contrôles policiers intensifs et les difficultés d’accès aux visas qui sont pointés du doigt par les observateurs. Cette fragilité croissante des communautés migrantes souvent en transit vers l’Europe, sont confrontées à une hostilité croissante. Ce sont surtout les migrants guinéens dont des femmes et des enfants sans papiers qui sont sur la sellette. Derrière ce retour volontaire se cache une volonté des autorités de Nouakchott, de l’UE et de l’Espagne de mettre en œuvre leur politique migratoire musclée face aux flux migratoires. Mais la forte proportion d’enfants non accompagnés interroge sur les conditions de départ et de protection.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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