Alors que le gouvernement mauritanien affiche un discours officiel contre la corruption, l’arrestation de Ould Ghadda,un militant anticorruption, envoie un signal contradictoire aux citoyens et aux partenaires internationaux.
Les autorités de Nouakchott sont véritablement dans l’embarras après le classement de l’affaire politico-judiciaire sur le laboratoire de la police. Elles n’ont lésiné les moyens pour arrêter le président de l’ONG Transparency Inclusive qui s’apprêtait à déposer au parquet des pièces à conviction concernant ce marché public soupçonné d’avoir été entaché de commissions et pots-de-vin. Cette affaire risque d’aggraver la méfiance envers les institutions judiciaires et exécutives, et de renforcer la polarisation entre pouvoir et opposition. L’arrestation de Mohamed Ould Ghadda est devenue un symbole de la tension entre discours officiel et pratiques répressives en Mauritanie. Les observateurs s’interrogent sur la lutte contre la corruption qui semble ne plus être une priorité de l’État. Elle est devenue un slogan vidé de sa substance.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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