
L’accord qui vient d’être scellé entre la Mauritanie et le FMI pour soutenir les réformes économiques engagées par Ould Ghazouani en 2024 avec un prêt de plus de 89 millions de dollars, est considéré par les observateurs comme la continuité de l’infantilisation de la décision publique.
Ce paternalisme de l’institution financière internationale ne date pas d’aujourd’hui. Le FMI a toujours dicté la conduite des Etats aussi faibles que la Mauritanie dont la gouvernance militaire n’est pas des meilleurs. Depuis 2019 cette mal gouvernance s’est exacerbée en particulier dans la gestion des deniers publics. Cette dernière mission du FMI à Nouakchott scellant un accord financier important de plus de 89 millions de dollars, est considéré par les observateurs comme un voile sur la dépendance chronique de la Mauritanie des industries extractives.
L’autre satisfecit en trompe l’œil c’est une économie résiliente alors que l’insuffisance des programmes sociaux impacte sur la pauvreté de plus en plus croissante. Le rapport 2025 de la Cour des comptes est édifiant. La dilapidation et le détournement de l’argent public sont effarants sur fond d’impunité. Ce feu vert du FMI n’efface pas une dette publique qui augmente faute de bonne gouvernance et de transparence. Qu’on le veuille ou non le FMI participe indirectement à l’appauvrissement de plus de trois millions de Mauritaniens.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com


