La juridicisation de la faute de gestion que vient d’initier le gouvernement pour éviter un scandale de la république est considéré par les observateurs comme un bouc-émissaire pour désigner seulement 30 personnalités de l’administration impliquées dans le rapport de la cour des comptes.
En réalité il s’agit au moins de près de 300 personnes dont en première ligne des ministres, des directeurs généraux, des directeurs centraux, des secrétaires généraux, des hommes d’affaires. La liste est longue. C’est la partie immergée de l’iceberg voulue par Ould Ghazouani pour éviter un grand scandale de la république. Ces fautes de gestions à la fois des détournements de fonds publics pourraient compromettre son deuxième mandat.
Certaines indiscrétions fondées ou non fondées qui circulent sur les réseaux sociaux pointent de graves révélations comme secret de défense qui aurait été respecté par la cour des comptes. C’est de la diversion quand le gouvernement s’en prend à 30 personnalités. D’ailleurs, les observateurs ne sont pas dupes. Autrement dit que c’est la tête du poisson qui est pourrie. Les 30 sacrifiés entre les mains de la justice représentent les plus vulnérables du système. Les caïds continuent de vaquer à leurs occupations bien protégés au sommet de l’Etat qui tient à bien garder la caverne d’Ali Baba à l’abri de tous les regards.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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