Mauritanie : la CVE-VR tacle la dernière sortie médiatique de Ould Ghazouani

La dernière sortie médiatique du président mauritanien avec les entretiens accordés à France 24 et RFI à Nouakchott et Jeune Afrique continuent de susciter des réactions de l’opposition dont cette fin de semaine celle de la CVE-VR qui revient sur le dialogue politique, le passif humanitaire, la réforme de l’éducation et la fracture sociale.

C’est l’opposition mauritanienne considérée comme l’opposition antisystème regroupant l’AJD-MR, les FPC et TPMN sous la houlette de la CVE-VR qui monte au créneau cette fin de semaine pour balayer d’un revers de main les réponses de l’essentiel des thèmes abordés par le président Ould Ghazouani lors de ses derniers entretiens avec les médias français France 24 et RFI à Nouakchott et une interview du journal Jeune Afrique.

La CVE-VR ne comprend pas que le président de tous les Mauritaniens minimise le règlement du passif humanitaire qu’il réduit à une simple affaire d’indemnisation des victimes du génocide des noirs de la vallée en 1989 sous le régime de Ould Taya qui a déporté plus de 60 000 mauritaniens au Sénégal et au Mali.

Et depuis plus de trois décennies la Mauritanie vit une fracture ethnique, une crise structurelle de la cohabitation occultée par le successeur de Ould Aziz initiateur du génocide biométrique de cette même composante nationale du Sud du pays.

Pas étonnant pour la coalition négro-africaine que cette crise systémique soit banalisée par le chef de l’Etat au point de nier une crise politique remettant en cause ainsi un dialogue avec l’opposition. Et c’est sur son programme phare de son quinquennat sous le vocable « TAAZOUR » que la CVE-VR tire des boulets rouges en le qualifiant de cache-misère, le cash-money favorisant plus tôt une mentalité d’éternels assistés. Enfin la coalition antisystème redoute que la réforme de l’éducation nationale annoncée depuis deux ans accouche d’une souris en oubliant le cœur de la réforme, l’introduction des langues nationales dans le système éducatif.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste