
Depuis plus d’une semaine, la contestation portée par le mouvement GenZ 212 au Maroc, est considérée par les observateurs comme un exemple riche non pas à copier mécaniquement, mais à interroger en profondeur pour la jeunesse mauritanienne.
Le mouvement GenZ212 est né sur les plateformes Discord et Tiktok illustrant une mobilisation spontanée de la jeunesse marocaine pour revendiquer des réformes dans la santé et dans l’éducation. Ces deux secteurs clés du programme prioritaire de Ould Ghazouani interroge la jeunesse mauritanienne. Mais en Mauritanie, la jeunesse est divisée. D’un côté une jeunesse qui a démissionné pour se rapprocher du parti au pouvoir INSAF et regroupée au sein du Haut conseil de jeunesse et d’autres instances et de l’autre une jeunesse laissée pour compte, marginalisée et stigmatisée. Ces deux visages vivent pourtant la même réalité, un régime autoritaire et corrompu sur fond de réformes de l’éducation et de la santé en trompe l’œil. L’exemple marocain montre que l’absence de canaux d’expression peut mener à des mobilisations imprévues et puissantes. Malgré cette scission de la jeunesse mauritanienne, même avec une pénétration numérique plus faible, des dynamiques similaires au Maroc pourraient émerger.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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