La campagne maraîchère 2025–2026 à Rosso, lancée en grande pompe par le président Ghazouani et articulée autour du canal d’irrigation SOCAM, incarne une ambition forte de souveraineté alimentaire. Mais derrière les discours officiels et les promesses d’autosuffisance, plusieurs contradictions et tensions émergent.
Le président mauritanien vient de faire d’une pierre deux coups en posant la première pierre du grand projet via le canal SOCAM de 34 km et en lançant la campagne maraîchère 2025-2026. Le gouvernement attend une irrigation de 16 000 hectares mais les observateurs pointent que les bénéficiaires réels restent flous comme tous les projets agricoles initiés depuis 2029. En réalité, les petits producteurs familiaux risquent d’être marginalisés au profit de grandes exploitations mieux équipées et connectées aux réseaux de distribution. Ce projet qui tient à cœur Ould Ghazouani, est présenté comme une relance agricole régionale. Alors que les technologies utilisées restent hors de portée pour la majorité des agriculteurs de Rosso, faute de financement, de formation ou d’infrastructures adaptées.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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