Le triplement des assurés de maladie, la régularisation des travailleurs des médias publics, deux décisions politiques qui apparaissent comme des solidarités sociales cachant bien une protection sociale ciblée.
La problématique de la solidarité sociale en Mauritanie réside dans l’écart entre les ambitions des politiques sociales et leur mise en œuvre concrète, face à une pauvreté persistante et des services publics insuffisants. Plusieurs programmes et institutions existent TAAZOUR, Projet Elmaouna, la Caisse nationale de sécurité sociale CNASS et la CNSS, mais ils manquent de coordination et de cohérence. Des milliards sont investis dans ces programmes depuis 2019.
Après six ans de gouvernance, la politique sociale ne décolle pas. Les Mauritaniens sont toujours pauvres. Les bourses familiales ou transferts de monnaie du programme TAAZOUR ne suffisent pas contre la cherté de la vie. Santé, éducation, sécurité sociale sont sous-dotés, ce qui limite l’impact des transferts monétaires. De nombreux programmes sont soutenus par des bailleurs internationaux comme la Banque mondiale, ce qui peut fragiliser leur pérennité.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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