Le 360.ma – Vidéo – Depuis plusieurs jours, Bamako vit une sévère pénurie de carburants en raison d’attaques terroristes qui ciblent les camions-citernes qui acheminent le précieux liquide depuis les ports de Conakry et d’Abidjan. L’armée a pris les choses en main. Les réservoirs se remplissent.
Le directeur général adjoint du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence, Soumaïla Djitteye, et le président-directeur général de l’Office malien des produits pétroliers (OMAP), Modibo Gouro Diallo, ont animé le 7 octobre 2025, un point de presse à l’issue de la réunion du comité interministériel de gestion des crises et catastrophes, présidée par le Premier ministre, le général Abdoulaye Maïga.
Les deux responsables ont dressé un état des lieux complet de la situation et présenté les mesures engagées par les autorités de la transition pour rétablir l’approvisionnement en carburants sur l’ensemble du territoire.
Selon les informations communiquées, les difficultés d’approvisionnement sont dues à un ralentissement temporaire du transport sur les corridors d’importation reliant Bamako aux ports de Conakry et d’Abidjan. Les retards s’expliquent également par la congestion portuaire, la forte pression sur la logistique régionale et des contraintes sécuritaires sur certains axes routiers.
Toutefois, plusieurs observateurs estiment que la principale cause réside dans les attaques terroristes contre les camions-citernes en provenance notamment du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, deux pays par lesquels transite la majorité des marchandises importées par le Mali.
Pour y remédier, le gouvernement a décidé de mettre en place des convois sécurisés escortés par l’armée, depuis les frontières jusqu’aux centres de distribution.
Dès la nuit du mercredi 8 octobre 2025, plusieurs camions-citernes ont pu entrer à Bamako, permettant de ravitailler la plupart des stations de la capitale. Les files d’attente commencent ainsi à diminuer, signe d’un retour progressif à la normale.
Interrogés, plusieurs citoyens ont salué les efforts des autorités. Abdoulaye Diakité, enseignant, a souligné que «les autorités de la transition consentent d’énormes efforts pour soulager la souffrance des populations» et a appelé ses compatriotes «à rester sereins et à soutenir l’action du gouvernement».
De son côté, Sékou Koné, chauffeur de mototaxi, s’est dit soulagé par «l’arrivée des citernes pour ravitailler le pays», tout en exhortant les autorités à «redoubler de vigilance pour éviter que de telles crises ne se reproduisent».
Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Source : Le 360.ma (Maroc)
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