Live en cours – Volodymyr Zelensky veut parler à Vladimir Poutine, « seul moyen d’arrêter la guerre »

Après l’Ukraine et la Géorgie hier, c’est au tour de la Moldavie de faire une demande formelle d’adhésion à l’Union européenne, a annoncé sur Facebook la présidente moldave, Maia Sandu.

Cette demande sera transmise à Bruxelles dans les prochains jours.

Dans le cadre d’une édition spéciale du tchat mensuel « Rendez-vous avec Le Monde », posez toutes vos questions sur le suivi du conflit ukrainien par le journal à Gilles van Kote, directeur délégué aux relations avec les lecteurs, et Alain Salles, chef du service International.

Un yacht, propriété d’une société liée au patron du groupe russe Rosneft, et quatre navires, dont le propriétaire n’est pas connu pour l’heure, ont fait l’objet d’une saisie ou d’un gel par les douanes françaises, a fait savoir Bercy. Cette action s’inscrit dans le cadre des sanctions européennes à l’encontre de la Russie en raison de son offensive en Ukraine.

A ce stade, 510 personnes ou entités figurant sur la liste des sanctions européennes contre la Russie sont susceptibles d’être concernées par des gels d’avoirs en France, explique-t-on de même source.

La chaîne russe RBK montre des images de livraison d’aide humanitaire par la Russie à Kharkiv, observe notre correspondant à Moscou, Benoît Vitkine, alors que ces dernières vingt-quatre heures les frappes se sont abattues sur le centre de la deuxième ville d’Ukraine : sur des locaux de la police, une université, et même une école. Selon l’armée ukrainienne, des troupes aéroportées russes ont débarqué dans la nuit de mercredi à jeudi dans la ville de près de 1,5 million d’habitants.

Le numéro deux du secteur pétrolier russe Lukoil a appelé jeudi à « arrêter rapidement » la guerre en Ukraine, devenant la première société nationale d’envergure à s’opposer à l’invasion du pays par Moscou.

« Nous prônons un arrêt rapide du conflit armé et soutenons sans réserve son règlement via un processus de négociation et des moyens diplomatiques », a indiqué le conseil d’administration de Lukoil dans un communiqué.

Le président ukrainien a dit jeudi vouloir parler à son homologue russe, « seul moyen d’arrêter la guerre » selon lui, alors que des pourparlers sont en cours entre les deux pays à la frontière ukraino-biélorusse. « Je dois parler à Poutine (…) car c’est le seul moyen d’arrêter cette guerre », a déclaré M. Zelensky lors d’une conférence de presse, se disant « ouvert » et « prêt à aborder toutes les questions » avec M. Poutine.

Le président ukrainien a appelé jeudi les Occidentaux à accroître leur soutien, martelant que si son pays était défait par la Russie, elle s’attaquerait au reste de l’Europe de l’Est, à commencer par les pays baltes, pour arriver « jusqu’au mur de Berlin ».

« Si nous disparaissons, que Dieu nous protège, ensuite ce sera la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, etc. Jusqu’au mur de Berlin, croyez-moi », a dit Volodymyr Zelensky à la presse, appelant les Occidentaux à « fermer le ciel » ukrainien aux avions russes ou à lui donner des avions.

De nouveaux bombardements russes ont frappé, cette fois le quartier résidentiel de la ville de Tchernihiv, dans le nord du pays. Selon les responsables des services d’urgence, au moins 22 civils ont été tués.

Un bilan qui risque de s’alourdir à mesure que les sauveteurs fouillent dans les décombres.

L’attaque subie à 15 kilomètres de la grande ville portuaire sur la mer Noire a ravivé une vieille ligne de fracture au sein de la population ukrainienne.

Le maire de la ville stratégique ukrainienne de Marioupol a accusé, jeudi, les forces russes et prorusses de vouloir assiéger la cité portuaire, empêchant les évacuations et l’approvisionnement de ce principal port ukrainien de la mer d’Azov (sud-est).

« Ils ont détruit les ponts, détruit les trains pour nous empêcher de sortir nos femmes, enfants et vieillards. Ils nous empêchent de nous approvisionner », a déclaré Vadim Boïtchenko sur la messagerie Telegram. « Ils cherchent à imposer un blocus, comme à Léningrad », a-t-il ajouté en référence à la ville soviétique redevenue aujourd’hui Saint-Péterbourg, victime d’un terrible siège nazi durant la seconde guerre mondiale.

« Depuis sept jours, ils détruisent délibérément les infrastructures vitales de la ville. Nous n’avons de nouveau ni électricité, ni eau, ni [chauffage]. Les hordes militaires de Vladimir Poutine bombardent la ville et ne permettent pas les évacuations, ni des blessés, ni des femmes, ni des enfants », a-t-il encore dit.

Le contrôle de Marioupol, ville de 441 000 habitants, revêt un caractère stratégique pour la Russie, car il lui permettrait d’assurer une continuité territoriale entre ses forces venues de Crimée et celles venues des territoires séparatistes prorusses du Donbass. Les deux groupes ont fait leur jonction sur la côte de la mer d’Azov mardi, selon Moscou. Les séparatistes ont annoncé pour leur part mercredi que la ville était désormais encerclée.