
Courrier international – Des centaines de milliers de pèlerins musulmans commençaient à arriver sur le site de Mina en provenance de La Mecque, pour un des rites majeurs du hajj, malgré la pandémie de Covid-19 et une chaleur impitoyable.
Pour ce rite, de nombreux fidèles font le voyage à pied jusqu’à Mina, à sept kilomètres de la Grande Mosquée de La Mecque, site le plus sacré de l’islam situé dans l’ouest de l’Arabie saoudite.
Après avoir accompli mercredi le rite du « tawaf » – la circumambulation autour de la Kaaba, structure cubique noire vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour la prière – les fidèles doivent passer la nuit de jeudi dans des tentes blanches climatisées à Mina, dans une vallée étroite entourée de montagnes rocheuses.
« Je me sens très bien », affirme Khaled Ben Jomaa, un pèlerin tunisien de 44 ans, en arrivant dans le campement muni d’un parapluie, pour se protéger du soleil, et d’un tapis de prière.
Covid oblige, la foule de pèlerins a été limitée cette année à un million de fidèles, soit plus de deux fois moins qu’en 2019. C’est toutefois bien davantage que les deux dernières années, où les participants avaient été réduits à quelques dizaines de milliers, les étrangers ayant été exclus.
Quelque 850.000 musulmans venus du monde entier ont été autorisés cette année, à condition d’être vaccinés et de présenter un test PCR négatif. Le plus important hajj depuis 2019 se déroule dans un contexte de reprise épidémique dans plusieurs pays du Golfe, qui ont récemment remis en place des mesures barrières.
A leur arrivée à Mina, les pèlerins ont reçu des petits sacs contenant des masques et du gel désinfectant, tandis que des ambulances étaient garées au niveau des multiples entrées du site.
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© AFP Des pèlerins priant autour de la Kaaba dans la Grande Mosquée de La Mecque pour le hajj en Arabie saoudite, le 6 juillet 2022 |
Sous des températures qui ont atteint les 42 degrés mercredi, quatre hôpitaux et 26 centres de soins ont été déployés à Mina pour traiter les pèlerins en cas de malaise.
« Nous avons pris toutes les précautions. Nous avons des médecins prêts à intervenir en cas de besoin », affirme Ahmad al-Zinani, l’un des responsables du camp.
Vendredi, point culminant du hajj, les fidèles entameront l’ascension du mont Arafat, où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon. Les pèlerins doivent prier et réciter le Coran pendant plusieurs heures sur le mont.
Samedi, ils doivent procéder à la lapidation symbolique de Satan, en jetant des pierres sur des lieux symbolisant le diable.
Mina (Arabie saoudite) (AFP)
Source : Courrier international
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