
Agence de Presse Africaine – À l’aube d’une nouvelle édition, la Coupe d’Afrique des Nations s’apprête à raviver la passion d’un continent entier. Plus qu’un simple tournoi, la CAN retrace depuis près de soixante-dix ans l’histoire sportive, politique et sociale de l’Afrique. De ses origines panafricaines aux grandes dynasties du football, en passant par la montée en puissance de nouvelles nations, elle demeure le miroir vivant des ambitions et des mutations du continent.
À quelques jours de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), la compétition-phare du football africain s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire.
Créée il y a plus de six décennies, la CAN est devenue bien plus qu’un tournoi : un miroir des évolutions politiques, sociales et sportives du continent, et l’un des moteurs de son unité.
Les origines : un rêve de panafricanisme sportif (1957–1960)
La première édition de la CAN voit le jour en 1957 à Khartoum, au Soudan, portée par l’élan de la Confédération africaine de football (CAF), créée un an plus tôt, en 1956, par quatre nations fondatrices : l’Égypte, le Soudan, l’Éthiopie et l’Afrique du Sud.
Cette naissance s’inscrit dans un contexte de décolonisation et d’affirmation panafricaine, où le sport devient un vecteur de reconnaissance et de souveraineté pour les jeunes États africains.
Cette édition inaugurale, disputée avec seulement trois nations, s’inscrit dans un contexte de décolonisation et d’aspirations panafricaines. L’Égypte remporte le trophée et s’impose comme la première puissance du football continental.
L’expansion rapide : l’Afrique s’affirme (1960–1980)

Des années 1960 aux années 1980, la CAN accompagne l’émancipation des États africains nouvellement indépendants, le format passe progressivement à 8 puis 12 équipes. Le tournoi gagne en visibilité et en organisation et des nations montent en puissance : Ghana, Congo, Zambie, Nigeria, Cameroun. La compétition devient alors un marqueur d’identité nationale et un vecteur d’affirmation pour les nouvelles sélections.
Le Maroc, champion en 1976, s’affirme comme l’une des sélections les plus régulières du continent.
L’ère des grandes puissances : domination maghrébine et ouest-africaine (1980–2000)
Les années 1980 et 1990 marquent l’entrée dans l’âge d’or de la CAN : Le Cameroun de Roger Milla inaugure une série de performances mémorables, l’Algérie remporte son premier titre en 1990. Le Nigeria et l’Égypte deviennent des habitués des podiums. C’est également l’époque où la CAN commence à attirer les grandes stars africaines évoluant en Europe.
Modernisation et professionnalisation (2000–2010)
À partir des années 2000 : Passage à un format plus dense : 16 équipes puis 24 en 2019, standardisation des infrastructures, arbitres, logistique et diffusion télévisée et explosion médiatique avec l’arrivée d’icônes telles que Noureddine Naybet, Badou Zaki, Didier Drogba, Samuel Eto’o, El-Hadji Diouf et Yaya Touré. Le football africain entre alors dans une nouvelle ère de professionnalisation.
L’Égypte, record absolu : une dynastie continentale (1957–2010)
Aucune nation n’a marqué la CAN comme l’Égypte : 7 titres, dont trois consécutifs (2006, 2008, 2010). Cette performance reste inégalée dans l’histoire du football mondial pour une compétition continentale majeure.
Le renouveau : nouvelles nations, nouvelles ambitions (2010–2020)
L’Afrique voit émerger de nouvelles forces : Zambie (2012), victoire historique et inattendue. Côte d’Ivoire (2015) après une finale épique. Algérie (2019), portée par Riyad Mahrez. Et Sénégal (2021), premier sacre historique pour la génération Sadio Mané. La CAN devient plus ouverte, plus compétitive, plus suivie.
Vers la CAN du futur : infrastructures, technologie, spectacle (2020–2025)
Depuis 2020, la compétition se transforme : Stades modernisés au Maroc, en Côte d’Ivoire, au Cameroun, introduction de la VAR, systèmes anti-fraude et professionnalisation accrue et explosion des droits TV, réseaux sociaux, couvertureinternationale. La CAN s’affirme désormais comme l’un des événements sportifs les plus suivis au monde, mobilisant diasporas, États, médias et sponsors.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
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