Impasse politique : Vers quelle nouvelle donne ?

(Principaux pôles politiques mauritaniens en tiraillements permanents. Crédit photo : anonyme)

Les mauritaniens qui se posent des questions sur l’avenir politique du pays ne sont pas encore à bout de leur impatience.

Les leaders des grandes formations semblent comme APP, en accord avec des conglomérats de partis soutenant le président ont tenté sans succès de sauver le dialogue du moins de renouer le contact entre la COD et la majorité pour ouvrir une passerelle entre les forces politiques et taire les hostilités.Au départ c’était bien parti. Le vieux renard de APP s’était même rapproché de la ligne final du marathon.
Mais tout est retombé comme un soufflet. La balle du président a de nouveau remis l’initiative « messaoudienne » à l’ordre du jour. Cette fois c’est le président Aziz lui-même qui a coupé court à une relance de ce projet lors de sa conférence de presse où il annonça tout rejet d’un gouvernement d’union nationale. Le divorce est donc total et Ould Boulkheir a plié sa feuille de route. Voilà que le président de Adil Yahya Ould Waghef lui aussi affiche une volonté de créer un pôle pour renouer le dialogue au sein de la classe politique. A la vielle des élections municipales et législative, la donne politique est loin de se définir clairement. L’opposition qui ne s’intéresse pas aux urnes prochaines ne désarme et entend dans les prochains jours passer à l’offensive.
Attendu à son retour comme bénisseur de l’initiative de Ould Boulkeir, avec lequel il s’est particulièrement entretenu depuis son lit de convalescence, au point d’obtenir la cessation de toutes concertations politiques avec la COD et les autres pôles politiques mauritaniens, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a finalement rejeté cette feuille de route, même si ses propos de rejet étaient voilés. Pour Ould Abdel Aziz, il n’y aura pas de gouvernement d’union nationale tant qu’il jouit d’une majorité parlementaire. Mais, «si demain ou après-demain, nous avons des élections législatives et que les choses s’inversent, on est prêts à faire des gestes nécessaires pour le pays», a-t-il dit dans une interview accordée en novembre, à RFI et au journal Le Monde. Le président mauritanien a aussi informé que ses futures relations avec l’opposition dépendraient de l’attitude de celle-ci, précisant qu’il n’y aura pas de changement de régime en dehors des urnes. «Nous leur tendrons la main, mais que l’opposition sache, que, pour arriver au pouvoir, les choses doivent se passer par les urnes et que, sans les urnes, on ne peut pas réclamer quelque chose».

Amadou Diaara

Source  :  Le Rénovateur le 11/12/2012{jcomments on}

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