
Agence de Presse Africaine – Les Guinéens ont commencé à voter ce dimanche 28 décembre 2025 pour élire leur président, dans un scrutin présenté comme historique par les autorités électorales et suivi de près par les missions d’observation régionales et internationales.
Le scrutin présidentiel en Guinée a officiellement débuté ce dimanche à 07h00 (heure locale), marquant la première élection présidentielle organisée dans le pays depuis le coup d’État de septembre 2021 ayant renversé le président Alpha Condé.
Plus de 6,7 millions d’électeurs sont appelés aux urnes à travers 23.623 bureaux de vote, en Guinée et dans la diaspora, pour départager neuf candidats validés par la Cour suprême, dont le général Mamadi Doumbouya, chef de la transition guinéenne, candidat indépendant et grand favori du scrutin.
À la veille du vote, la Direction générale des élections (DGE) avait assuré que l’ensemble des dispositifs opérationnels, logistiques et sécuritaires était en place pour garantir un déroulement « apaisé et transparent » du scrutin.
Observateurs internationaux mobilisés
Dans ce contexte, le chef de la Mission d’observation électorale (MOE) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en Guinée, Abdoulie Janneh, a entamé dès le mardi 23 décembre une série de consultations avec les principaux acteurs impliqués dans le processus électoral.
Arrivé à Conakry le même jour, M. Janneh supervise le déploiement des observateurs de l’institution régionale chargés de suivre le déroulement du scrutin présidentiel. Le 24 décembre, il a été reçu, aux côtés des chefs des missions d’observation de l’Union africaine (UA), de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de l’Union du Fleuve Mano, par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger, représentant le ministre Morissanda Kouyaté.
La délégation a également effectué des visites de courtoisie auprès du Premier président de la Cour suprême, Fodé Bangoura, ainsi que du Premier ministre, Amadou Oury Bah, dans le cadre de la coordination entre les différentes missions internationales déployées dans le pays.
Selon les responsables de ces missions, ces échanges visent à harmoniser l’action des observateurs, à recueillir les appréciations des autorités nationales et à évaluer la régularité du processus électoral, le respect des normes démocratiques et la transparence du vote.
Une compétition à neuf candidats
La présidentielle du 28 décembre met aux prises neuf candidats, dont le chef de la transition guinéenne, Mamadi Doumbouya. Parmi les autres prétendants figurent Abdoulaye Yéro Baldé (Front démocratique de Guinée – FRONDEG), Makalé Camara (Front pour l’Alliance nationale – FAN), seule femme en lice, et Faya Lansana Millimouno (Bloc libéral – BL).
La liste comprend également Ibrahima Abé Sylla, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keita et Mohamed Chérif Tounkara.
Le scrutin se déroule dans un climat politique tendu, marqué par l’absence de plusieurs figures majeures de l’opposition traditionnelle, exclues du processus électoral ou en exil, une situation qui alimente les débats sur l’inclusivité de l’élection.
Les résultats provisoires sont attendus dans les 48 heures après la clôture du scrutin, selon la Direction générale des élections.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
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