France – Afrique : la fin de la Françafrique, un simple vœu pieux de l’Elysée

En annonçant que l’âge de la Françafrique est révolu au Gabon, première étape de sa tournée en Afrique centrale, le président français ne fait que la moderniser avec un nouveau logiciel partenariat gagnant-gagnant avec ses anciennes colonies d’Afrique.

C’est un dernier mandat de tous les dangers du président français confronté sur le plan intérieur à une réforme des retraites rejetée par plus de la moitié des Français et à l’extérieur par une politique africaine qui a du mal à se débarrasser de son nombril néo colonial.

En annonçant la fin de la Françafrique comme par enchantement Emmanuel Macron ne trompe personne. L’enterrement de la Françafrique ne commence pas seulement en restituant une partie des œuvres d’art à certains pays africains ou en clamant haut que la colonisation et l’esclavage sont des crimes contre l’humanité ou en diminuant les effectifs militaires surtout au Sahel ou encore en annonçant la disparition du Franc CFA tout en le garantissant en France. L’incohérence des mesures frappe aux yeux Deux poids et deux mesures après un quinquennat au pouvoir, il apparaît comme un chef d’Etat fragilisé par les revers militaires et diplomatiques au Sahel.

Les observateurs pointent une relance de la modernisation des relations de la France avec ses anciennes colonies d’Afrique qui passe à partir de maintenant par un nouveau partenariat militaire et économique gagnant -gagnant. La nouvelle donne politique avec la percée en Afrique de la Russie, de la Turquie et de la Chine, est considérée comme le déclencheur d’un vaste mouvement de protestation des peuples africains contre le néo-colonialisme français. C’est un nouveau partage de l’Afrique qui s’annonce.

Ce système occulte de domination de la France sur ses anciennes colonies d’Afrique prend un coup de massue au Mali, deux coups de poings au Burkina, un avertissement au Niger et une claque politique en Centrafrique avec l’adhésion au Commonwealth et le niveau des deux meilleurs élèves de la Françafrique, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, est en train de baisser.

La Françafrique traverse une tempête de sable mais elle n’est pas encore morte. Sa fin est un simple vœu pieux de l’Elysée.

 

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 03 mars 2023)

 

 

 

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