
SenePlus – Est-ce la fin d’un périple diplomatique sous haute tension pour l’ex-chef d’État bissau-guinée, renversé par un coup d’État militaire le 26 novembre dernier ? Selon les informations exclusives de Jeune Afrique, Umaro Sissoco Embaló a quitté l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville ce mercredi à 9 heures, à bord d’un vol spécial. Accompagné d’une douzaine de proches, il a mis le cap sur Rabat, après une brève escale technique dans un pays tiers.
L’escale congolaise aura finalement été de courte durée. Arrivé dans la nuit du 29 au 30 novembre en provenance de Dakar, l’ancien président ne s’est pas attardé à Brazzaville. Ce départ vers le Maroc n’est pas anodin : le royaume chérifien apparaît comme une terre d’accueil naturelle pour celui qui se faisait appeler le « général do povo ».
Durant son mandat, Embaló s’est en effet distingué par son soutien indéfectible à la diplomatie marocaine, notamment sur le dossier du Sahara occidental, la Guinée-Bissau disposant même d’un consulat à Laâyoune depuis 2010. Il ne sera donc pas « en terrain hostile » à Rabat, souligne l’hebdomadaire panafricain.
Les circonstances de son départ initial du Sénégal, première étape de sa fuite, s’éclairent également. Selon JA, c’est la déclaration cinglante du Premier ministre Ousmane Sonko, qualifiant le putsch de « combine », qui a précipité la décision d’Embaló de quitter Dakar.
Il s’est alors envolé grâce à un avion affrété par l’homme d’affaires burkinabè Mahamadou Bonkoungou, un proche, prenant soin d’organiser lui-même sa logistique à l’hôtel Radisson Blu de Brazzaville. Interrogé par le média au lendemain de sa chute, l’ex-président rejette fermement les accusations de mise en scène du coup d’État avec le nouveau pouvoir militaire : « Si j’avais moi-même organisé tout cela, je serais toujours au pouvoir », a-t-il déclaré, pointant plutôt la responsabilité d’officiers supérieurs de l’ethnie balante.
Source : SenePlus (Sénégal)
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