– Des militaires en Guinée-Bissau ont annoncé, mercredi 26 novembre, prendre le « contrôle total du pays », « suspendre le processus électoral » et fermer les frontières, alors que le pays est dans l’attente des résultats des élections présidentielle et législatives organisées dimanche.
Plus tôt dans la journée, des tirs avaient été entendus près du palais présidentiel, et des hommes en tenue militaire avaient pris possession de la principale artère menant vers le palais, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest coutumier des troubles politiques, qui a connu quatre coups d’Etat et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance, en 1973.
Ces militaires se sont exprimés en lisant un communiqué au siège de l’état-major des armées dans la capitale, Bissau, ont constaté sur place des journalistes de l’Agence France-Presse.
Une kyrielle de tentatives de putsch
Le camp du président sortant, Umaro Sissoco Embalo, et le candidat de l’opposition, Fernando Dias da Costa, avaient chacun revendiqué la victoire, mardi, alors que les résultats provisoires officiels n’étaient attendus que jeudi.
Le président sortant était donné favori pour remporter la présidentielle, qui s’est déroulée dans le calme, mais sans le principal parti d’opposition, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), et son candidat, Domingos Simoes Pereira. Le PAIGC et M. Pereira soutiennent Fernando Dias da Costa.
Les résultats provisoires officiels devaient être validés par la Cour suprême. La proclamation des résultats électoraux a souvent donné lieu à des mouvements de contestation dans le pays. La précédente élection présidentielle, en 2019, avait débouché sur plusieurs mois de crise post-électorale, M. Embalo et son adversaire, M. Pereira, revendiquant tous deux la victoire.



