AFP – L’homme soupçonné d’avoir agressé au couteau trois femmes dans le métro à Paris vendredi, présenté comme un ressortissant malien ayant fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), dispose d’un passeport français, a déclaré lundi 29 décembre, à l’Agence France-Presse, le ministère de l’intérieur, confirmant une information de RTL. Selon une source proche du dossier, il a obtenu la nationalité française en 2018.
« A aucun moment, [le suspect] n’a évoqué cette nationalité dans les différentes procédures auxquelles il a été confronté depuis trois ans : procès, présentation devant le JLD [juge des libertés et de la détention]… », fait savoir la Place Beauvau.
« A ce stade des vérifications, rien ne permet de remettre en cause le fait qu’il soit français », a ajouté le ministère de l’intérieur, précisant que « les vérifications sont actuellement en cours et se termineront dans les prochaines heures ».
Garde à vue levée pour raison psychiatrique
Dans un communiqué publié vendredi soir, le ministère de l’intérieur avait déclaré que l’agresseur présumé était « de nationalité malienne » et « en situation irrégulière sur le territoire national ». « Déjà connu pour destruction de biens sous l’emprise de stupéfiants », il avait « été écroué en janvier 2024 pour vol aggravé et agression sexuelle après avoir été condamné pénalement », selon le ministère.
Libéré en juillet, « il a fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français et a été placé en centre de rétention administrative », avait ajouté Beauvau. « L’éloignement n’ayant pu aboutir dans le délai légal des quatre-vingt-dix jours, faute d’obtention d’un laissez-passer consulaire en l’absence de titre d’identité valide, il a été libéré avec assignation à résidence », avait encore expliqué le ministère, précisant qu’il était alors « sous mandat de recherche ».
La garde à vue de cet homme de 25 ans a été levée samedi soir pour raison psychiatrique, selon le parquet de Paris. Son état a « été considéré comme incompatible » avec une garde à vue et il a « été conduit à l’infirmerie psychiatrique », a souligné le ministère public.
L’homme avait été identifié « grâce aux images de vidéosurveillance » puis interpellé dans le Val-d’Oise, au nord de Paris, grâce à « la géolocalisation de son téléphone portable », avait expliqué le parquet vendredi soir.
avec AFP
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