A El-Fasher, au Soudan, plus de 460 personnes tuées dans une maternité selon l’OMS

La maternité saoudienne de la capitale Darfour du Nord a été la cible d’exactions meurtrières menées par les paramilitaires des Forces de soutien rapide. L’Organisation mondiale de la santé a fait état, mercredi 29 octobre, de 460 personnes tuées.

– L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réclamé, mercredi 29 octobre, un « cessez-le-feu » au Soudan, après des informations sur le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El-Fasher, ville prise, dimanche, par les paramilitaires.

L’OMS est « consternée et profondément choquée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d’El-Fasher, au Soudan, à la suite des récentes attaques et de l’enlèvement de travailleurs de la santé », a annoncé son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué. « Cessez le feu ! », a-t-il ajouté.

Après la prise d’El-Fasher à l’armée du général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) contrôlent désormais l’ensemble du Darfour, vaste région de l’ouest du Soudan couvrant le tiers du pays. Commandées par le général Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », les FSR, qui ont installé au Darfour une administration parallèle, contrôlent l’ouest du Soudan et certaines parties du Sud, avec leurs alliés.

Crainte d’un retour des massacres

L’armée, elle, contrôle le nord, l’est et le centre du pays, ravagé par plus de deux ans de guerre. Les experts craignent à la fois une nouvelle partition du Soudan et un retour des massacres qui avaient, dans les années 2000, ensanglanté le Darfour, au cœur d’affrontements entre pouvoir et milices.

« Toutes les attaques contre les structures de santé doivent cesser immédiatement et sans condition. Tous les patients, le personnel de santé et les établissements de santé doivent être protégés en vertu du droit international humanitaire », a exhorté le chef de l’OMS.

Sans compter l’attaque sur la maternité, l’OMS avait déjà recensé, depuis le début du conflit, en avril 2023, 185 attaques contre des structures de santé ayant fait 1 204 morts et 416 blessés. Quarante-neuf de ces attaques ont eu lieu en 2025, faisant 966 morts.

Source : Le Monde avec
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