Revue annuelle du secteur minier

mine-de-fer-a-ciel-ouvertLa salle de conférence de l’hotel Wissal a abrité le mercredi 27 avril, les travaux de la journée « revue annuelle des activités minières » avec comme objectif d’évaluer l’activité minière de l’année écoulée, tant au niveau de la prospection qu’à celui de l’exploitation.

Cette journée était aussi une occasion pour les acteurs et les différents intervenants dans l’activité minière en Mauritanie, un moyen d’instaurer un dialogue franc et ouvert entre eux.. Il s’agissait aussi de repérer et d’identifier les difficultés gênant le développement du secteur, en vue de leur trouver des solutions rapides et adéquates. Dans son mot d’ouverture, le ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines, M. Taleb Ould Abdivall a précisé que le secteur des mines en Mauritanie a connu ces dernières années un développement important illustré par la réouverture de la mine de cuivre de Guelb Moughrein, l’ouverture de la première mine d’or à Tasiast et l’obtention de la SNIM, tout dernièrement, des investissements colossaux pour financer son programme de développement et de modernisation (PDM). Il a ajouté que ces améliorations vont permettre dans un proche avenir, d’accroître sa production et d’appuyer ses capacités d’exportation de près de 30% et de créer plus de 1000 emplois permanents. Au sujet de la recherche minière, le ministre a affirmé que les permis de recherche ont atteint 197, attribués à 55 sociétés minières. Parlant de la production pour l’année 2010, M. Taleb Ould Abdivall a révélé que celle-ci a porté sur 11,1 millions de tonnes de fer pour la SNIM, 33057 tonnes de cuivre métal, 7,311 tonnes d’or.
Le programme de la journée prévoit l’examen d’un certain nombre de sujets dont le contrôle et l’inspection des activités minières, le potentiel géologique et minier de la Mauritanie, les résultats des recherches d’uranium au nord de la Mauritanie et les travaux de recherches d’or de la société DRAKE Ressources Limited.
Il faut cependant noter que les questions les plus importantes, celles qui fâchent, ont été soigneusement évitées. Les conventions minières, la question environnementale, les retombées directes et indirectes et surtout l’équité ne sont même pas à l’ordre du jour. Pourtant la plupart des pays miniers ont, ou sont en passe de réviser des conventions qui ont été établies au moment où l’once d’or ne valait que 650 dollars, alors qu’aujourd’hui, elle est à plus de 1500 dollars. Ce qui multiplie exagérément les bénéfices des exploitants et qui a une faible incidence sur ceux des pays producteurs. Bien sûr Tasiast, MCM et la SNIM sont représentées mais aucun ne fera une communication sur les bénéfices exceptionnels qu’elles ont tirée en 2010 de l’exploitation du sous sol mauritanien.

Source: Le Quotidien de Nouakchott

 

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