Le wali du Hodh El Gharbi, M. Cheikh Ould Abdallahi a affirmé que le programme « Emel 2012 » lancé par les pouvoirs publics pour faire face aux conséquences de la sécheresse était le fruit de la conjugaison des efforts des institutions de l’Etat et a permis aux citoyens à revenus limités d’obtenir leur pain quotidien et de sauver des milliers de têtes de bétail.
Le wali qui s’exprimait à l’occasion d’une interview accordée au correspondant régional de l’AMI dans la wilaya du Hodh El Gharbi sur l’évaluation de l’exécution du programme « Emel 2012 » a précisé que ce programme à caractère urgent a été élaboré par le gouvernement pour faire face aux conséquences du déficit pluviométrique enregistré durant la précédente saison des pluies.Il a ajouté que ce programme a trois composantes essentielles comportant, entre autres, l’ouverture de boutiques pour la vente des produits alimentaires de base à des prix réduits, des centres de nutrition communautaires, des distributions de vivres gratuites, la disponibilisation d’aliments de bétail à des prix subventionnés, la santé animale et le forage de puits pastoraux dans les zones de pâturages, notamment dans « L’Aoukar » et « Lehdada ».
S’agissant du lancement des trois composantes en même temps, le wali a indiqué que les efforts des institutions de l’Etat concernées par l’exécution dudit programme ont commencé en même temps, précisant que 98 boutiques de vente des produits alimentaires de base à des prix réduits ont été ouvertes dans les principaux villages des 4 moughataas de la wilaya.
La répartition de ces boutiques, a-t-il dit, est la suivante: 25 boutiques dans chacune des moughataas d’Aioun et de Tintane, 31 boutiques à Kobenni et 17 boutiques dans la moughataa de Tamechekett. De chacune de ces boutiques, a-t-il noté, profitent 200 familles quotidiennement.
En ce qui concerne, la composante aliments de bétail, le wali a précisé que des milliers de tonnes ont été disponibilisées et vendues à des prix réduits au profit de 20 000 éleveurs dans la wilaya, cela en plus de la distribution de 10 000 tonnes d’aliments de bétail.
Dans le domaine de la santé animale, les équipes vétérinaires ont traité jusqu’à présent 5792 têtes de bovins, 7655 têtes d’ovins et de caprins et 149 têtes de camelins dans la moughataa de Tamecheket a dit le wali qui a précisé que les équipes vétérinaires poursuivent actuellement leur travail dans la moughataa de Kobeni où 4 276 têtes de caprins et d’ovins et 2100 têtes de bovins ont été traitées.
Dans le domaine de l’hydraulique pastorale, le wali a indiqué que 7 puits pastoraux ont été forés dans la zone d’Aoukar qui dispose d’un important potentiel de pâturages, notamment à El Mabrouk, M’Haikmat Abderrahmane, Mat Tmamich et Neibini, dans la moughataa de Tamecheket, Vrei Talh, dans la moughataa d’Aioun et Wara, dans la moughataa de Kobeni. Trois de ces puits ont été équipés de motopompes dont les capacités vont de 12 m3 à 3 m3 par heure.
S’agissant de l’approvisionnement des populations en produits alimentaires et en aliments de bétail, le wali a souligné que ces opérations ont lieu mensuellement et portent sur des quantités suffisantes, précisant que la wilaya a obtenu depuis mars dernier 7632 tonnes de blé, 1003 tonnes de riz, 1665 tonnes de sucre, 425 tonnes d’huile, 46 tonnes de pâtes alimentaires, 1177 tonnes de » Rakel ».
En ce qui concerne la distribution gratuite, le wali a indiqué que 10600 familles ont été recensées dans les communes de Lighlig, Gougui, Medbougou et El Vilaniya.
9000 de ces familles ont bénéficié de cette distribution. D’autres produits alimentaires ont été aussi distribués à 400 familles dans la localité de Termessa qui a été déclarée une zone nécessitant une intervention d’urgence. Les quantités distribuées dans cette localité ont été de 20 tonnes de blé, 20 tonnes de riz et 1,6 tonnes d’huiles.
Parlant de l’état nutritionnel des populations, le wali a indiqué qu’une enquête menée par une commission conjointe composée du commissariat à la sécurité alimentaire et des partenaires au développement dans 192 villages de la wilaya a permis de déceler des cas de malnutrition, ce qui a amené les pouvoirs publics à procéder à des distributions gratuites de produits alimentaires, de renforcer les centres de nutrition communautaires, d’appuyer les banques de céréales et d’initier des activités génératrices de revenus dans lesdites localités.
Le wali a conclu en disant que les autorités régionales ont mobilisé une importante équipe pour assurer un bon suivi des composantes du programme dans une transparence totale.
Source : AMI le 03/06/2012
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