Dans le calme cimetière chrétien de Bel-Air à Dakar, une sobre tombe en marbre est entourée de plusieurs pots de fleurs aux couleurs du Sénégal. C’est ici qu’a été enterré Léopold Sédar Senghor. Albert Mendy, 54 ans, s’y recueille régulièrement : « Il a amené à l’indépendance par la voie passive, par la diplomatie. Sans armes, ni fautes, il nous a appris la sagesse, la doctrine du savoir, l’art de parler. »
Une pensée encore d’actualité
Vingt ans après sa mort et quarante ans après son retrait du pouvoir, la pensée de Léopold Sédar Senghor est encore d’actualité, selon Hamidou Sall, écrivain sénégalais : « Léopold Sédar Senghor constitue une source pour demain, parce que c’est une pensée médiane ; enracinement et ouverture, dialogue des cultures. Le monde ne peut vivre dans le repli. Et Senghor est très critique vis-à-vis de l’Occident. C’est un homme d’enracinement, mais c’est un homme de fraternité. »
Avec notre correspondante à Dakar, Théa Ollivier




