En Mauritanie, Kane Hamidou Baba, président du MPR, parti membre de l’AP (Alliance patriotique-opposition), a estimé qu’on ne peut pas dire aux victimes des événements de 89/91 d’ »avaler leur souffrance et oublier ».
Kane, qui était l’invité à l’émission Regards-croisés sur Radio Nouakchott a ajouté, dans le même contexte, que les refugiés mauritaniens qui sont revenus du Sénégal ne disposent pas de pièce d’état civil, et n’ont pas récupéré leur maison, terre ou bétail.
Il a reconnu les efforts de l’Etat mauritanien dans le règlement du Passif humanitaire, tout en critiquant la méthode de l’Etat qui, selon Kane, a choisi ses propres interlocuteurs parmi les victimes. Pour lui, «comme l’Etat à le droit de choisir ses interlocuteurs, les victimes ont aussi le droit de choisir leurs interlocuteurs».Évoquant le devoir de justice dans ce dossier, il a rappelé que justice ne veut pas dire « vengeance » «Je sais que les Mauritaniens peuvent pardonner, mais qu’on fasse des efforts dans ce sens», a-t-il rassuré avant de préciser que la justice pourra permettre à certains présumés de «prouver leur innocence».
Source : Al AKhbar le 12/05/2013{jcomments on}
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