Le classement de l’affaire politico-judiciaire du contrat du laboratoire de la police par le parquet de Nouakchott cette fin de semaine inquiète les observateurs qui s’interrogent sur une justice influencée par des considérations politiques.
En effet en première ligne c’est un frère du président Ould Ghazouani qui est impliquée dans cette grosse affaire de corruption de marchés de gré à gré derrière lesquels se cachent deux sociétés étrangères. Ce classement sans suite ferme juridiquement le dossier, mais il ouvre un débat politique et social sur la crédibilité de la justice et la lutte contre la corruption en Mauritanie. C’est un précédent juridique lié aux contrats publics ou aux soupçons de corruption. Les observateurs ne sont pas dupes. Cette affaire inédite de corruption est une manœuvre pour protéger des hauts responsables impliqués. La décision peut fragiliser la confiance dans la lutte contre la corruption si elle est perçue comme un déni de transparence. En réalité, cette affaire politico-juridique peut être interprétée comme une volonté d’éviter les scandales qui nuisent à l’image du pays, mais aussi comme un risque de manque de rigueur dans le contrôle des marchés publics.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com
