Agence de Presse Africaine – L’actualité ouest-africaine de ce vendredi 12 décembre oscille entre réformes, tensions sécuritaires et dynamiques régionales.
Au Sénégal, Seneweb ouvre le débat sur la persistance des préjugés entourant la césarienne, entre stigmatisations familiales, culpabilisation des mères et risques médicaux accrus pour celles qui refusent l’intervention. Le gynécologue Abibou Ndiaye et le sociologue Mouhamadou Ibnou Konteye décrivent un phénomène en recul, mais toujours ancré dans les représentations patriarcales de la maternité.
Dans un registre connexe mais plus institutionnel, Pressafrik rapporte que le président Bassirou Diomaye Faye a recentré le Conseil des ministres sur la refonte de l’enseignement supérieur. Il a ordonné l’audit des dépenses et ressources de chaque université, la finalisation de l’évaluation du système LMD, l’accélération de la digitalisation des enseignements et le renforcement de l’Université numérique du Sénégal. Il a également demandé au Premier ministre un Plan d’actions prioritaires pour 2026 et confirmé la mise en place d’un Fonds national de développement de la recherche et de l’innovation, destiné à soutenir les filières STEM et la montée en puissance de l’Intelligence artificielle.
Plus à l’est, Maliweb revient sur la visite à Bamako du Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine, accueilli par son homologue malien Abdoulaye Maïga à l’occasion de la réunion des ministres des Finances de l’Alliance des États du Sahel (AES). L’objectif : finaliser le dispositif de la future Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES).
Cette dynamique est confirmée par Bamada.net, qui rapporte l’audience accordée par Assimi Goïta aux ministres de l’Économie du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Les statuts de la BCID-AES ont été signés, ouvrant la voie à la phase opérationnelle. La nouvelle institution financière servira de bras économique à l’intégration sahélienne, avec un capital déjà partiellement libéré et une vocation à financer infrastructures, agriculture, énergie, sécurité alimentaire et projets privés portés par les États membres.
Au Burkina Faso, Burkina24 donne la parole à la chanteuse Amity Meria, ancienne étudiante de l’Université Joseph Ki-Zerbo, qui se souvient d’un campus solidaire et vibrant culturellement. Elle insiste sur l’importance de la culture dans la formation, en marge du cinquantenaire de l’institution.
Au Niger, ANP souligne une nouvelle baisse des prix des céréales sur les marchés, grâce à une meilleure disponibilité des produits et à une régulation efficace. Le mil et le sorgho perdent 1 % en une semaine, et les reculs annuels dépassent les 25 % pour toutes les céréales suivies par le SIMA.
En Guinée, Africaguinee rapporte que le président Mamadi Doumbouya a décidé d’une « mise en congé exceptionnelle » de tous les élèves et étudiants du 15 décembre au 2 janvier, afin de tenir la campagne électorale à distance du secteur éducatif. Les cours reprendront le 5 janvier.
En Côte d’Ivoire, Abidjan.net relaie l’appel du président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, à une campagne législative « exemplaire ». Il encourage ses 163 candidats à prioriser réconciliation, souveraineté et proximité, tout en dénonçant un processus électoral jugé déséquilibré.
Enfin au Ghana, Pulse Ghana rapporte que le président John Dramani Mahama a exigé le retrait du projet de loi visant à supprimer le Bureau du Procureur spécial (OSP). Il affirme ainsi son engagement en faveur de la lutte contre la corruption et demande à l’OSP de renforcer sa présence dans l’espace public.
La sécurité régionale reste un enjeu majeur. Banouto livre un témoignage clé du colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè, chef de la Garde républicaine du Bénin, concernant la tentative de coup d’État du 6 au 7 décembre. Il détaille le déroulement de l’attaque contre la résidence du président Patrice Talon : deux alertes nocturnes, assauts « très violents » durant 45 minutes, progression des mutins avec engins blindés, puis à pied, et riposte décisive de la Garde républicaine. Un mort et un blessé sont déplorés du côté loyaliste, tandis que le nombre de victimes parmi les assaillants reste inconnu.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
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