
Lors d’une conférence des Nations Unies sur les droits de l’homme tenue cette semaine à Genève, plusieurs participants ont attiré l’attention sur la situation préoccupante en Mauritanie.
Les intervenants ont d’abord rappelé que le passif humanitaire, hérité des violations commises dans les décennies passées, demeure à ce jour non résolu, malgré les appels répétés d’organisations nationales et internationales. La situation actuelle des droits de l’homme dans le pays a également été largement abordée. Les participants ont dénoncé la persistance de tortures, d’arrestations arbitraires et de poursuites visant des militants, des pratiques qui, selon eux, se multiplient. Des cas emblématiques ont été cités, notamment ceux de Youssouf Camara et Warda, présentés comme témoins de ces abus. Plus récemment, l’arrestation d’Ablaye Ba et d’autres militants a été évoquée, avec un éclairage particulier apporté par Madame Sinia.
Autre point soulevé : l’intervention de Kane Mamadou, qui a dénoncé le non-respect des directives de l’EPI depuis 2022, un élément crucial dans la mise en place d’une justice transitionnelle capable de régler définitivement le passif humanitaire. La question des droits des femmes a également trouvé sa place dans les débats. Une intervenante a plaidé pour un renforcement de la protection des femmes en Mauritanie, appelant notamment à l’application effective de la loi sur les droits des femmes. À Genève, les prises de parole ont convergé vers un message commun : l’urgence de réformes concrètes pour garantir les droits humains et mettre fin à l’impunité.

Ba Mamadou Ousmane
(Bruxelles, correspondance)
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