Les observateurs reviennent sur l’étape importante de la tournée du président mauritanien à Timbédra dans le Hodh Chargui ayant suscité des rumeurs sur un troisième mandat.
Des rumeurs fondées ou non fondées, l’idée d’un troisième mandat est anticonstitutionnelle. Le deuxième mandat de Ould Ghazouani prend fin en 2029. Cette possibilité comme une hypothèse politique, qui nécessiterait une révision constitutionnelle et pourrait provoquer de fortes tensions politiques graves dans un contexte politique sous-régionale très tendu avec la guerre au Mali. Il s’agit d’un sujet sensible qui touche à la légitimité démocratique et au rôle de l’armée dans la vie politique mauritanienne. Cette polémique relance in fine la succession de Ould Ghazouani qui n’est pas encore à l’ordre du jour. Mais des tournées présidentielles à l’intérieur du pays, notamment dans une région électorale, ont des allures de campagne pour le parti INSAF qui devra se préparer pour la guerre. Des généraux sont en embuscade comme le ministre de la Défense Ould Hannena. Un troisième mandat est une menace pour la démocratie, car elle prolongerait un système militaire recyclé en façade civile.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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