
Les observateurs s’interrogent cette semaine sur la révélation du rapport que vient de publier le ministère des finances sur le nombre d’employés dans les ministères estimé à plus de 61 000 dont 59 000 seulement sont permanents.
Parmi les plus gros budgétivores de l’Etat, figure en première ligne l’Education nationale et l’enseignement supérieur avec respectivement plus de 29600 personnes et plus de 960. La réélection de Ould Ghazouani en 2024 n’a pas changé l’école républicaine à plusieurs vitesses. Au contraire, en accélérant le processus d’arabisation dans le cadre d’une réforme du système éducatif très controversée, le président mauritanien n’a pas gagné son pari. La Mauritanie est toujours en dessous des recommandations internationales de 15 à 20 pour cent du budget national soit environ 4,5 % de son PIB. L’Education nationale devient ainsi un vecteur important d’emplois mais continue de pêcher dans la professionnalisation du corps enseignant, dans l’amélioration de la gouvernance scolaire et enfin dans
l’adéquation entre formation et besoins économiques. Les mauvais résultats du Bac depuis 2019 sont révélateurs d’un système éducatif qui exclut les écoliers non arabophones.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com


