
Le gouvernement mauritanien vient d’annoncer une proposition d’une première tranche d’indemnisation de 2,6 milliards d’ouguiyas nouvelles (environ 65 millions d’euros) aux victimes des évènements de 89 à 1991.
Cette indemnisation inclue des disparitions forcées, des exécutions extrajudiciaires des 28 soldats négro-africains à Inal en 90 et des déportations de plus de 60000 de la même communauté au Sénégal et au Mali en 89.
Cette proposition gouvernementale de règlement du passif humanitaire à coup de milliards d’ouguiyas est une double peine pour les victimes. Autrement dit sans sépulture digne des veuves et orphelins après 35 ans de souffrance. Considéré comme un « prix du silence », cette justice transitionnelle vise à éviter les poursuites judiciaires contre les responsables présumés dont d’ailleurs le plus connu l’actuel président de l’Assemblée nationale le général à la retraite Ould Menguet.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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