
La confirmation du rapport 2025 de la cour des comptes sur les dérives des finances publiques est une continuité d’une faillite morale de l’Etat exacerbée en 2019.
En épinglant la SOMELEC,la santé, l’éducation, les hydrocarbures avec en toile de fonds l’opacité des nouvelles ressources du pétrole et du gaz, la compagnie nationale Mauritania Airlines et même le secteur social et de solidarité, cheval de bataille de Ould Ghazopuani, la cour des comptes met en lumière des détournements des marchés publics et des irrégularités à grande échelle. Les Mauritaniens ne comprennent pas que les locataires du palais de Nouakchott soient restés 19 ans sans contrôle du dépôt de carburant. C’est une bombe à retardement.
Encore moins que depuis 2019 que les délinquants financiers ne soient pas traduits devant la justice. Cet échec de la lutte contre la corruption est le marqueur de la gouvernance de Ould Ghazouani après six années au pouvoir. Au-delà de cette gestion chaotique des deniers publics c’est l’échec de la Mauritanie à respecter les standards internationaux de bonne gouvernance qui est pointé du doigt. Cette crise morale de la gouvernance menace la république. Cette absence de reddition et du contrôle de l’action publique par les parlementaires, est considérée comme une faillite morale. Cette logique de prédation qui ne date pas d’aujourd’hui est une démission de Ould Ghazouani à un peu plus de trois ans de son dernier mandat.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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