
De nombreux commerçants mauritaniens dépendent de leurs boutiques pour subvenir aux besoins de leurs familles. La fermeture soudaine a plongé plusieurs d’entre elles dans l’incertitude financière. Face à cette situation qui perdure, le gouvernement mauritanien exclut un bras de fer avec les autorités de Bamako.
La communauté mauritanienne au Mali s’inquiète de la stigmatisation et appelle à une intervention urgente des autorités mauritaniennes pour défendre leurs droits. Et comme seule réponse le gouvernement mauritanien joue la carte de la prudence. Cette approche diplomatique apaisée entend éviter toute escalade entre les deux pays dans un contexte déjà tendu par des expulsions récentes de migrants maliens depuis Nouakchott.
Les observateurs craignent que si les tensions persistent, d’autres pays de la région pourraient être entraînés dans des dynamiques similaires de contrôle migratoire ou commercial. Cette campagne de contrôle économique des autorités de Bamako dans tout le pays est dictée par la grave situation économique à laquelle elles sont confrontées depuis leur retrait de la CEDEAO. Ces frictions qui perdurent nuisent avant tout aux deux pays et à la coordination régionale sur des enjeux cruciaux comme la sécurité, le commerce transfrontalier et la lutte contre le terrorisme.
Cherif Kane