Abdirisak Mohamed alias « Mike », de la route de l’exil au grand écran

Il avait répondu à une annonce pour faire de la figuration dans un film. Le Somalien naturalisé français a finalement décroché le rôle-titre de « Tout le monde m’appelle Mike », en salle le 5 juillet. Ce chauffeur VTC de 35 ans veut désormais raconter sa propre histoire.

M Le Mag – L’annonce sur Facebook indiquait qu’étaient recherchés des figurants originaires d’Afrique de l’Est pour les besoins d’un film de fiction pour le cinéma. Le Somalien naturalisé français Abdirisak Mohamed, à l’époque ouvrier chez PSA, après avoir été, pendant sept ans, employé de rayon chez Auchan, y répond par mail et décroche un rendez-vous avec Karen Hottois, directrice de casting.

La rencontre se transforme en lecture, la lecture en auditions, les auditions en recrutement, et voilà Abdirisak Mohamed, d’abord envisagé comme figurant, propulsé dans le rôle-titre de Tout le monde m’appelle Mike, premier film de Guillaume Bonnier. Dans ce thriller en huis clos sur un bateau au large de Djibouti, qui sort en salle le 5 juillet, son charisme, sa douceur et ses yeux noirs mélancoliques ne passent pas inaperçus.

Le « Mike » du titre, c’est lui. « Quand je l’ai dit à ma mère, ma famille, mes collègues, personne n’a voulu y croire », s’amuse celui dont le visage apparaît en majesté sur l’affiche, aux côtés des silhouettes des deux jeunes comédiens en vogue Daphné Patakia et Pierre Lottin qui lui donnent la réplique. L’histoire : un chauffeur de taxi embarque un couple de touristes français sur un bateau, en espérant qu’ils l’entraînent vers une vie meilleure.

Lors des premiers essais devant le réalisateur, Abdirisak Mohamed a fait mouche. Mais voilà que l’assistante de casting, contrite, se rend compte qu’elle a effacé par erreur la vidéo… « Abdirisak a rejoué la scène avec la même intensité, c’est là que j’ai compris qu’il avait l’étoffe d’un acteur », se souvient Guillaume Bonnier. Abdirisak Mohamed, 35 ans, a adoré le tournage entre la Guadeloupe et Djibouti. « Chez Auchan, je commençais à 3 h 15 du matin et, au retour, je m’endormais dans le RER. Le tournage, à côté… Pour moi, ce n’était pas du travail. »

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Source : M Le Mag

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