A peine un mois après une retraite bien méritée, M. Ibrahima Thiaw, fils de Mauritanie et ancien haut responsable des Nations Unies, résonne et brille comme une référence mondiale et une fierté pour l’Afrique. Illustration ? Le Centre international sur le Big Data pour le développement durable (CBAS), basé à Pékin, vient de le primer pour son engagement exceptionnel en faveur de la lutte contre la désertification et du développement durable. La distinction lui est décernée en même temps que quatre autres sommités internationales que sont : (i) Ameenah Gurith-Fakim, ancienne Présidente de l’île Maurice (ii) Danilo Türk, ancien Président de la Slovénie et actuel Président du Club de Madrid (iii) Johannes Cullmann (Allemagne), ancien directeur du département Eau et Climat à Organisation Météorologique Mondiale et (iv) Jian Wang (Chine), fondateur de Ali Baba Cloud et actuel directeur de Zhejian Lab.
Un hommage venu d’Asie
Le CBAS, rattaché à l’Académie chinoise des sciences, est devenu en quelques années une référence mondiale dans l’utilisation des données massives pour suivre et accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Chaque année, il récompense des personnalités internationales qui, par leurs actions, contribuent à faire avancer la science et la gouvernance environnementale.
En distinguant Ibrahima Thiaw, le centre salue le rôle décisif qu’il a joué pour placer les terres et les écosystèmes au cœur de l’agenda mondial sur le climat et le développement.
Le parcours d’un Africain au sommet des Nations Unies et de l’environnement mondial.
Né en Mauritanie, Ibrahima Thiaw, fils de Fanaye Niakwar et du Fuuta Tooro, sur les rives du fleuve Sénégal, a su, par sa détermination et sa vision, se hisser parmi les plus grandes voix de l’environnement au sein des Nations Unies. Après une brillante carrière à l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), puis au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), il a été nommé en 2019 Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), avec rang de Sous-Secrétaire général de l’ONU.
Depuis son bureau, mais surtout sur le terrain, il n’a cessé de défendre les terres, de soutenir les communautés rurales et de promouvoir des initiatives phares comme la Grande Muraille Verte du Sahel et du Sahara, destinée à restaurer des millions d’hectares de terres dégradées et à créer des emplois pour la jeunesse africaine.
Une reconnaissance mondiale pour l’Afrique et le Sahel
Le prix attribué par le CBAS ne consacre pas seulement un homme. Il symbolise aussi la reconnaissance du combat de tout un continent face à la désertification et au changement climatique. Durant ses deux mandats à la tête de UNCCD, Ibrahima Thiaw a su faire avancer l’agenda mondial sur la désertisation, la sécheresse et la dégradation des sols dont les effets sur la vie de millions d’individus sont parfois désastreux. Ces enjeux trouvent désormais une place prioritaire dans les discussions mondiales, aux côtés du climat et de la biodiversité. Le Sahel, durement touché par la sécheresse et l’avancée du désert, est au centre des préoccupations internationales.
Une fierté nationale et continentale
Pour la Mauritanie, pour le Sahel et pour toute l’Afrique, cette distinction est porteuse d’espoir. Elle montre qu’un Africain, issu d’une région directement confrontée aux défis environnementaux, peut influencer les grandes décisions mondiales et inspirer les nouvelles générations.
Un avenir à construire grâce à la science et aux données
Avec l’appui du CBAS et de ses partenaires scientifiques, de nouvelles perspectives s’ouvrent pour mieux mesurer la dégradation des terres, anticiper les sécheresses et orienter les investissements vers des projets concrets en Afrique.
Le parcours d’Ibrahima Thiaw rappelle que l’Afrique n’est pas seulement victime du changement climatique. Elle est aussi porteuse de solutions innovantes et inspirantes pour le monde entier quand ses fils et ses experts, concernés et sensibles aux défis de l’heure sont mobilisés et impliqués.
Que ce soit par la valorisation des terres de Fanaye Niakwar ou le mentorat des nouvelles générations de leaders Africains, il y a fort à parier que la retraite d’Ibrahima Thiaw sera très active.
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