
En réponse aux accusations de graves violations des droits de l’homme des migrants à Nouakchott, le ministre de l’Intérieur persiste et signe que la Mauritanie respecte toutes les procédures d’expulsion des étrangers.
Cette persistance du gouvernement à fermer les yeux sur les violences policières contre les migrants illégaux et même réguliers voire des négro-africains Mauritaniens contraste avec les témoignages des victimes dans les centres de rétention et lors des interpellations dans les commissariats de police. Ce double langage du gouvernement est un marqueur du régime de Ould Ghazouani. Les observateurs pointent la police, les garde-côtes, la marine, la gendarmerie ainsi que l’armée du pays comme les principaux acteurs de la politique migratoire.
Face à l’arrivée massive de migrants subsahariens, les autorités de Nouakchott n’ont pas hésité à utiliser la répression et les expulsions massives. Avec l’aide de l’Espagne et de l’UE, des centres d’hébergement sont ouverts à Nouakchott. Ces points de transit surpeuplés sont devenus des passages où les migrants sont soumis à des traitements inhumains, manque d’hygiène et de nourriture de soins notamment des enfants ou adolescents sans leurs parents. Les statistiques sont alarmantes. Plus de 30000 migrants notamment des subsahariens ont été expulsés entre janvier et avril 2025 dont des Maliens abandonnés à la frontière.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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